1 A l'étranger dans l'année qui suit son dix-huitiÚme anniversaire ou entrant dans les prévisions de l'article L. 311-3, dont l'un des parents au moins est titulaire de la carte de séjour temporaire, de la carte de séjour pluriannuelle ou de la carte de résident, ainsi qu'à l'étranger entré en France réguliÚrement dont le conjoint
Partager sur Vous avez une question ? Posez-la sur notre forum juridique [RĂ©solu] changement de statut Ă©tudiant Ă©tranger vers vie privĂ©e et familiale Visiteur Ybraa 1989 Le 11-08-2018 Ă 1936 Bonjour, Je vous contate pour savoir si j'ai des chances que la prefecture accepte mon changement de statut d'Ă©tudiant etranger vers vie privĂ©e et dĂ©tient un titre de sĂ©jour Ă©tudiant algerien qui expire fin octobre 2018; je suis recemment diplomĂ© . Je reside en France depuis 10 ans entrĂ© en France Ă l'age de 17 ans , je suis cĂ©libataire. Concernant mes attaches familiales ma mĂšre et mes 2 soeurs resident en france depuis 10 ans l'une detient la nationalitĂ© francaise et l'autre un titre de 10 ans, ma mĂšre detient un titre pĂšre rĂ©side en Algerie. Je souhaiterai savoir Ă©galement si avoir une promesse d''Embauche en CDI augmente les chances du changement de statut vers vie privĂ©e et vous remercie par avance pour votre reponse. RĂ©pondre au sujet Attention Les rĂ©ponses apportĂ©es ci-dessous peuvent ĂȘtre juridiquement erronĂ©es. Nous vous invitons pour toute question pouvant avoir des rĂ©percutions Ă consulter un Avocat. RĂ©pondre RĂ©pondre Membre henri20120 Le 11-08-2018 Ă 2054 + 750 messages Vous ne pourriez malheureusement pas solliciter un titre VPF sur la base de votre anciennetĂ© de sĂ©jour plus de 10 ans puisque les Ă©tudiants ne sont pas concernĂ©s par cette vous pouvez bien Ă©videmment faire votre demande sur la base des attaches F, vos diplĂŽmes ainsi que votre promesse d'embauche . mais le risque de refus n'est pas Ă exclure malheureusement puisque votre pĂšre rĂ©side en algĂ©rie RĂ©pondre Signaler ce contenu Membre Ybraa 1989 Le 11-08-2018 Ă 2150 Je vous remercie pour votre sais que je peux faire Ă©galement un changement de statut salariĂ© grace Ă la promesse d' possible suite au changement de statut salariĂ© apres l'obtention de la cartes de sĂ©jour salariĂ© de faire la demande du titre vie privĂ©e et familiale?Je vous remercie par avance pour votre rĂ©ponse. Signaler ce contenu Membre Ybraa 1989 Le 11-08-2018 Ă 2243 Si cela est possible suis-je obligĂ©e d'attendre l'expiration de la carte de sejour salariĂ© avant de faire le changement de statut vers vie priĂ©e et familiale?Merci. Signaler ce contenu Membre henri20120 Le 11-08-2018 Ă 2304 si vous auriez cette chance Ă©tudiant Ă salariĂ© pourquoi envisagez vous de faire le chemin en arriĂšre salariĂ© Ă VPF ? le titre 'salariĂ© est beaucoup plus important que VP puisqu ' au bout de trois ans vous aurez la possibilitĂ© d'avoir une carte de rĂ©sident de 10 ans. la seule condition c'est de travailler Ă temps plein en CDI pendant les trois derniĂšres revanche; pour le titre VPF il faudra attendre 5 ans et prĂ©senter 5 ans des ressources suffisantes. Signaler ce contenu Afficher les 5 commentaires Retour en haut de la page
renouvellementâvie privĂe et familialeâ liste des documents Ă fournir pour votre dossier de renouvellement de titre de sĂjour. merci de vous prĂsenter le jour de votre rendez-vous muni des originaux et des photocopies de toutes les piĂces demandĂes ci-dessous. attention ! tout dossier incomplet sera refusĂ carte de sĂjour ou visa de long sejour valant titre de sjeour (vls-ts
LA VIE AU QUARTIER Le lĂ©gionnaire est un combattant prĂȘt Ă partir en mission lĂ oĂč la France aura besoin de lui. A ce titre, il est totalement disponible et c'est pour cela qu'il rĂ©side dans lâenceinte militaire avant 5 ans de service ou de passer sous-officier. Ce mode de vie correspond Ă celle d'un cĂ©libataire. Permissons Un lĂ©gionnaire Ă droit Ă 45 jours de permissions par an sur accord du commandement. S'il n'est pas pris par le service ses week end sont libres. Tout lĂ©gionnaire de moins de 5 ans de service doit porter lâuniforme lors de quartier libre. Dans le cadre de permissions de longue durĂ©e, le lĂ©gionnaire peut ĂȘtre en tenue civile. Pour ĂȘtre autorisĂ© Ă se rendre Ă l'Ă©tranger, soit dans son pays d'origine soit dans un pays tiers, un lĂ©gionnaire devra possĂ©der une piĂšce d'identitĂ© de son pays d'origine, servir sous sa vĂ©ritable identitĂ© et donc avoir Ă©tĂ© ârĂ©gularisĂ© de situation militaireâ. La dĂ©marche de rĂ©gularisation de situation militaire est initiĂ©e dĂšs que lâintĂ©ressĂ© est en mesure de fournir les actes administratifs et officiels demandĂ©s par lâadministration française. Achat d'un vĂ©hicule Ă moteur Soumis Ă autorisation du commandement Ă compter de 3 ans de service. LA VIE DE FAMILLE
Jai eu 2 titres de séjour vie privée familiale jusqu'en début 2009 et je suis également divorcé (par consentement mutuel) avec mon épouse depuis début 2009. Comme je travaille en tant que 'ingénieur informatique' en cdi depuis decembre 2008, j'ai fait une demande de changement de statut en 'salarié'. Mon dossier était en instruction et j'ai eu jusqu'aujourd'hui
1La question de savoir si nos sociĂ©tĂ©s connaissent une Ă©rosion progressive de la vie privĂ©e est au cĆur des conflits politiques et des dĂ©bats intellectuels des derniĂšres annĂ©es. Face Ă lâessor de lâinformatique ubiquitaire et des big data, des grandes plateformes du Web social et des dispositifs mobiles, lâopinion publique oscille entre postures apocalyptiques et enthousiasmes parfois calculĂ©s Ă lâannonce de la fin de la vie privĂ©e » [Arthur 2012]. Quoique largement hypothĂ©tique, ce processus ouvre la voie Ă des abus tout autant de la part d'entreprises privĂ©es que des pouvoirs Ă©tatiques. De la dĂ©couverte dâĂchelon 2000 Ă lâaffaire PRISM 2013, la mise en place dâun vaste complexe militaro-informatique, collectant des donnĂ©es personnelles de milliards dâutilisateurs de dispositifs numĂ©riques, ne fait plus de doute. 2Mais, plus inquiĂ©tante encore que le repĂ©rage passif ou la fouille systĂ©matique de donnĂ©es circulant sur des rĂ©seaux numĂ©riques, il y a l'impression que ces tendances ne rĂ©vĂšlent un glissement profond de notre systĂšme de valeurs, des attitudes des utilisateurs mĂȘmes, de plus en plus tolĂ©rants envers lâinspection de leur vie personnelle, voire mĂȘme dĂ©sireux de participer Ă la surveillance dont ils font l'objet. Si certains critiques se sont empressĂ©s de dĂ©noncer la mise en Ćuvre d'un rĂ©gime de surveillance participative » [Casilli 2011 ; Albrechtslund 2008], des livres populaires ont saluĂ© l'avĂšnement inĂ©luctable d'une nouvelle philosophie collective de publitude » publicness [Jarvis 2011] et de transparence en rĂ©seau. 3Pour problĂ©matiser cette hypothĂšse, il est avant tout nĂ©cessaire de reconnaĂźtre le rĂŽle des acteurs industriels numĂ©riques dans la promotion active de modalitĂ©s dâinteraction en rĂ©seau de moins en moins privĂ©es ». Facebook une entreprise de morale » 4Comme sur le lieu d'un crime, il vaut toujours la peine de revenir sur le moment oĂč un mensonge a Ă©tĂ© prononcĂ© en public. Maintes fois commentĂ©e et analysĂ©e, lâentrevue du 8 janvier 2010 entre le fondateur du blog TechCrunch, Michael Arrington, et le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, est lâun de ces moments. La scĂšne a lieu dans un théùtre de San Francisco, Ă lâoccasion de la remise des Crunchies Awards. Assis sur des fauteuils rouges, les deux entrepreneurs dĂ©battent de lâĂ©tat actuel du Web social. Arrington Vous avez toujours repoussĂ© les limites de la vie privĂ©e. Autrefois, je crois, vous avez dit que ce qui vous surprend, c'est qu'aujourd'hui les gens vont volontiers divulguer des choses sur leur vie privĂ©e quâils ne voulaient pas divulguer il y a quelques annĂ©es. Pas seulement sur Facebook, mais sur le Web - oĂč va-t-elle la vie privĂ©e dans les deux prochaines annĂ©es ? » 1 M. Arrington Youâve always pushed the envelope on privacy. I think you said in the past that what ... Zuckerberg En effet, il est intĂ©ressant de regarder en arriĂšre, parce que quand nous avons commencĂ©, dans ma chambre d'Ă©tudiant Ă Harvard, la question que beaucoup de gens se posaient Ă©tait Dans tous les cas, pourquoi voudrais-je mettre de lâinformation sur Internet ?â Et puis, enfin, cinq ou six ans aprĂšs, vous savez, le blogging a dĂ©collĂ© d'une maniĂšre considĂ©rable, et tous ces diffĂ©rents services qui font en sorte que les usagers partagent toutes ces informations. Les gens dĂ©sormais se disent satisfaits non seulement de partager plus d'informations et de diffĂ©rents types, mais de façon plus ouverte et avec plus de monde. Cette norme sociale est tout simplement quelque chose qui a Ă©voluĂ© au fil du temps. »1 5En sâappropriant un concept central des sciences sociales â celui de norme â, Zuckerberg sâefforce surtout de gommer le jeu des acteurs impliquĂ©s dans la promotion, la transmission et l'application de cette norme. La norme nâest ici quâun ensemble de conduites informelles et de reprĂ©sentations collectives qui sâest affirmĂ©, Ă l'en croire, de maniĂšre spontanĂ©e. Les blogueurs, et tous ces diffĂ©rents services qui font en sorte que les usagers partagent » sont Ă©voquĂ©s, mais de maniĂšre sommaire et pour ĂȘtre simultanĂ©ment innocentĂ©s les architectures des services de networking seraient neutres, et dĂ©pourvues dâagentivitĂ©. Les entreprises du numĂ©rique â ajoute Zuckerberg â ne font que sâadapter Ă ce que les usagers font dĂ©jĂ 2 Zuckerberg We view it as our role to constantly be innovating and be updating what our system is ... Zuckerberg Nous croyons que c'est notre rĂŽle dâinnover constamment et de mettre Ă jour notre systĂšme pour qu'il reflĂšte ce que sont les normes sociales actuelles. »2 6Le processus de mise Ă distance des valeurs modernes de la privacy serait dĂ©jĂ en acte, et Facebook ne ferait quâĂ©pouser ce changement sociĂ©tal, qui transcende lâaction et la volontĂ© des concepteurs de la plateforme. Sa seule particularitĂ© â et le gage de son succĂšs â serait sa candeur de novice » et sa capacitĂ© Ă se dĂ©barrasser du lest des conventions pour embrasser le changement. Toutefois, c'est Ă cet instant mĂȘme que Zuckerberg se contredit, et qu'une incohĂ©rence suspecte s'affiche 3 Zuckerberg A lot of companies would be trapped by the conventions and their legacies of what the ... Zuckerberg Beaucoup d'entreprises seraient freinĂ©es par les conventions et l'hĂ©ritage de ce qu'elles ont construit avant. Un changement de rĂ©glages de la vie privĂ©e â un changement pour 350 millions d'utilisateurs â ce n'est pas ce que toutes les entreprises feraient. Mais nous pensions qu'il Ă©tait vraiment important de maintenir un regard de novices et⊠qu'est-ce que nous ferions si nous devions crĂ©er le service maintenant ?⊠et nous avons dĂ©cidĂ© que celles-ci seraient les normes sociales, et tout simplement nous les avons adoptĂ©es. »3 7Les responsables de la plateforme â l'entrepreneur atteste ici â ont bel et bien dĂ» trancher lâĂ©mergence de la norme sociale relative Ă la vie privĂ©e relĂšve dâune dĂ©cision active de leur part. Ils ne se limitent pas Ă suivre les normes, au contraire ils les dĂ©terminent. 8Câest lĂ que lâentreprise technologique se fait â pour reprendre un concept cher Ă la sociologie de la dĂ©viance â entreprise de morale », dĂ©clenchant un processus de sensibilisation du public Ă un enjeu donnĂ©, visant Ă mettre en Ćuvre des valeurs ayant trait Ă cet enjeu, et pouvant aboutir Ă la production et Ă lâapplication de rĂšgles formelles qui lui sont spĂ©cifiques. Si dans la dĂ©finition initiale de Howard Becker [1963], ces rĂšgles se concrĂ©tisaient typiquement dans une lĂ©gislation visant Ă rĂ©primer les actions interdites et Ă promouvoir des conduites cohĂ©rentes avec la nouvelle norme, dans ce contexte elles se manifestent dans le fonctionnement mĂȘme de la plateforme de networking social. Ainsi, une analyse des conditions gĂ©nĂ©rales dâusage de Facebook, Ă partir de sa crĂ©ation en 2005, livre une image assez claire du rĂŽle actif jouĂ© par les changements dâinterface et les politiques dâaccĂšs. La quantitĂ© et la visibilitĂ© des renseignements dĂ©rivant des profils individuels, accessibles Ă autrui par dĂ©faut, ont rĂ©guliĂšrement augmentĂ© au cours des derniĂšres annĂ©es fig. 1. Figure 1 - Ăvolution 2005-2010 de la privacy sur Facebook visibilitĂ© publique de diffĂ©rents Ă©lĂ©ments des profils personnels. [DonnĂ©es Ă©laborĂ©es par l'auteur. Sources Ăvolution of Privacy Policies on Facebook â a Panel Chart in Excel 9Un seuil critique se situe visiblement entre dĂ©cembre 2009 et avril 2010, date Ă laquelle toutes les informations analysĂ©es passent en modalitĂ© visible par dĂ©faut. Les propos de Mark Zuckerberg prennent alors l'allure d'un discours d'accompagnement pour un changement stratĂ©gique de son service, fonctionnel Ă l'affirmation d'une idĂ©ologie de la transparence en rĂ©seau ». La guerre culturelle autour de la vie privĂ©e en rĂ©seau 10Mais, pourrait-on rĂ©torquer, cette posture morale pourrait bien ĂȘtre, comme l'entrepreneur l'affirme, le miroir d'un changement d'attitude des publics. Or, des Ă©tudes ayant analysĂ© les pratiques de partage d'informations sur Facebook [Stutzman, Gross & Acquisti 2012], ont montrĂ© qu'au contraire depuis 2005 les utilisateurs se sont investis de plus en plus dans les mesures de protection d'un nombre croissant de donnĂ©es personnelles. Si des informations apparemment anodines tels les goĂ»ts musicaux ou littĂ©raires Ă©taient initialement partagĂ©es sans problĂšme, autour de 2009-2010 elles ont Ă©tĂ© mises en privĂ© », de la mĂȘme maniĂšre que des donnĂ©es habituellement considĂ©rĂ©es comme sensibles adresse, date de naissance, orientation sexuelle, affiliation politique, etc. 11Le discours des entrepreneurs de morale s'oppose donc aux pratiques des usagers. La transparence en rĂ©seau correspond moins Ă une Ă©volution linĂ©aire des comportements et des attitudes Ă l'Ă©gard de la vie privĂ©e qu'Ă une bataille culturelle autour des tentatives d'Ă©tablir un nouvel ordre normatif pour la sociabilitĂ© et la communication en ligne » [Van Dijck 2013 65]. Les fonctionnalitĂ©s de Facebook sont centrĂ©es sur les profils personnels, avec une insistance sur la proximitĂ© relationnelle et les liens Ă©motionnels entre chaque utilisateur et ses contacts, ou amis » friends â une terminologie faite pour Ă©voquer une vision irĂ©nique de l'harmonie sociale [Casilli 2010a, Doueihi 2011], mais qui sous-tend une connaissance et une utilisation, de la part de l'entreprise, des traits et contenus des profils ainsi que des relations sociales de chacun. Techniquement, Facebook est construit sur un algorithme EdgeRank qui Ă©value les contenus publiĂ©s, les pĂšse et les utilise pour faire apparaĂźtre des liens potentiels avec un ami ou ami d'ami » friend of a friend, FOAF. Ces caractĂ©ristiques, pourtant basiques, soulĂšvent la question de la vie privĂ©e avec son double statut, de ressource pour le mĂ©dia social et de sujet des prĂ©occupations potentielles pour les utilisateurs. 12Ces prĂ©occupations ne restent pas lettre morte, mais elles se manifestent Ă travers des actions concrĂštes de refus, tant sur le plan individuel non-usage, comportements disruptifs en ligne, obfuscation des informations personnelles [Brunton & Nissenbaum, 2011] que sur le plan collectif. Des sĂ©ries temporelles comme celle qui est reprĂ©sentĂ©e dans le tableau 1 montrent que la divulgation par dĂ©faut, progressivement plus Ă©tendue, des donnĂ©es personnelles des utilisateurs de Facebook, n'a nullement Ă©tĂ© linĂ©aire. Bien au contraire, cette Ă©volution a Ă©tĂ© trĂšs controversĂ©e, Ă©maillĂ©e d'incidents de confidentialitĂ© rĂ©cursifs, suivis de fortes rĂ©actions nĂ©gatives de la part de groupes d'utilisateurs organisĂ©s, des dĂ©cideurs politiques et du grand public. Ces Ă©pisodes ont trouvĂ© un Ă©cho important dans la presse de plusieurs pays, et l'entreprise a gĂ©nĂ©ralement Ă©tĂ© obligĂ©e de reculer. En regardant de plus prĂšs le pĂ©rimĂštre des dĂ©bats et les acteurs impliquĂ©s, on s'aperçoit qu'initialement, les utilisateurs exprimaient leur dĂ©saccord par le biais de pĂ©titions en ligne ou groupes de discussion â ce qui indique une nĂ©gociation privĂ©e plutĂŽt informelle et Ă petite Ă©chelle. La participation active des groupes de pression organisĂ©s, de la presse internationale, et d'importantes autoritĂ©s Ă©tatiques comme la Federal Trade Commission FTC aux Ătats-Unis et le Data Protection Commissioner DPC en Irlande, responsable de la rĂ©gulation de Facebook Europe, signalent Ă la fois la montĂ©e du niveau de conflictualitĂ© et l'institutionnalisation progressive de la controverse entourant la vie privĂ©e en rĂ©seau. Tableau 1 SĂ©quence temporelle des incidents liĂ©s Ă la vie privĂ©e sur Facebook. [Elaboration de l'auteur. Sources Public broadcasting system ; Electronic Privacy Information Center https // ; ; Timeline of Social Networking Privacy Incidents Cyberspace Law Committee, California Bar, 13/07/2010 13Bien sĂ»r des incidents similaires, accompagnĂ©s de contestations publiques et parfois de litiges, concernent d'autres entreprises d'Internet. Les questions qui se posent avec les mĂ©dias sociaux font bien apparaĂźtre non seulement les intĂ©rĂȘts commerciaux et les implications normatives inscrites dans les pratiques des entreprises du secteur numĂ©rique, mais aussi, et surtout, les rĂ©actions des utilisateurs, des dĂ©cideurs politiques et des associations de la sociĂ©tĂ© civile. En particulier, on constate qu'il y a toujours au moins un certain degrĂ© de rĂ©sistance Ă la mise en transparence indiscriminĂ©e des informations personnelles. Ces formes conflictuelles permettent Ă des groupes organisĂ©s d'usagers et de porteurs d'intĂ©rĂȘt extĂ©rieurs de manifester de façon rĂ©currente leurs exigences relatives Ă la protection de la vie privĂ©e. Une tension entre protection de la vie privĂ©e et construction du capital social en ligne 14Si, en dĂ©pit de ces formes de rĂ©sistance, l'Ă©nonciation de l'hypothĂšse de la fin de la vie privĂ©e » a Ă©tĂ© possible, c'est en raison d'un malentendu foncier relatif aux motivations d'usage des mĂ©dias sociaux. Trop souvent les analystes et les commentateurs ont pris pour une renonciation intĂ©grale Ă la privacy ce qui en rĂ©alitĂ© n'est que l'actuation de formes de dĂ©voilement stratĂ©gique d'informations personnelles Ă des fins de gestion du capital social en ligne. 15La littĂ©rature savante Ă ce sujet commence Ă peine Ă prendre la mesure de l'ampleur de ce malentendu. Les approches psychologiques, qui ont initialement dominĂ© les Ă©tudes sur la vie privĂ©e dans le Web social, avaient mis l'accent sur les big 5 les cinq dimensions principales de la personnalitĂ© des usagers, dont lâextraversion [Marcus, Machilek & SchĂŒtz, 2006]. Plusieurs auteurs ont suivi cette tendance, et insistĂ© sur les dĂ©terminants micro-sociologiques des comportements mĂ©diatisĂ©s par les TIC. Le dĂ©voilement de soi a alors Ă©tĂ© interprĂ©tĂ© comme une forme d' individualisme expressif » [Allard et Vandenberghe 2003], visant Ă produire et entretenir des identitĂ©s numĂ©riques » [Georges 2008]. Dans cette perspective, sans nĂ©cessairement dĂ©noncer le narcissisme » des usagers de blogs et de plateformes de communication Web [Leroux, 2010], il s'agissait principalement de distinguer des styles communicationnels et des typologies dâusagers, afin d'Ă©tablir si certains d'entre eux sont plus enclins Ă une sur-reprĂ©sentation de soi qui irait jusquâĂ parader » show-off sur les mĂ©dias sociaux [Aguiton, Cardon, Castelain, et al., 2009]. 16Ces patterns dâauto-exhibition » sont en fait corrĂ©lĂ©s Ă des diffĂ©rences socio-dĂ©mographiques que les Ă©tudes existantes en sciences sociales ont dĂ©jĂ mises au jour. Parmi ces diffĂ©rences, le genre a une incidence importante sur la quantitĂ© de temps passĂ© sur l'Internet, sur le choix et le type d'utilisation des services en ligne [Wasserman et Richmond-Abbott 2005 ; Fogel et Nehmad 2008]. L'Ăąge est Ă©galement pertinent, ce qui rejoint l'idĂ©e souvent admise que les jeunes gĂ©nĂ©rations d'utilisateurs d'Internet seraient beaucoup moins conservatrices en matiĂšre de privacy. Les risques d'une existence ouverte et traçable pour les adolescents et les enfants [Barnes 2006 ; boyd et Marwick 2011] polarisent encore davantage les rĂ©actions des dĂ©tracteurs ainsi que des partisans de la fin de la vie privĂ©e ». MalgrĂ© la rhĂ©torique ambiante autour du concept controversĂ© de digital natives, mĂȘme les utilisateurs les plus jeunes ne nĂ©gligent pas ces enjeux, montrant en rĂ©alitĂ© un tableau complexe et variĂ© de comportements. En particulier, le statut socioĂ©conomique influe sur la frĂ©quence d'usage des services de communication numĂ©riques, ainsi que le niveau des compĂ©tences informatiques, dont dĂ©pend la capacitĂ© des utilisateurs Ă ajuster les paramĂštres de confidentialitĂ© [boyd et Hargittai 2010 ; Hargittai 2010]. 17Dans la mesure oĂč elles ne permettent pas de valider ni de rĂ©futer l'hypothĂšse de la fin de la vie privĂ©e, ces orientations de recherche ont Ă©tĂ© progressivement dĂ©passĂ©es au profit d'approches plus attentives aux dimensions mĂ©so- et macro-sociales. Ainsi laisse-t-on de cĂŽtĂ© la catĂ©gorie dâ identitĂ© » pour regarder plutĂŽt la production de prĂ©sence en ligne » au travers de traces visibles qui documentent les activitĂ©s des usagers et leurs interactions avec autrui [Merzeau, 2010 ; Casilli, 2012 ; Licoppe, 2012]. Les enjeux personnels se font collectifs, et le dĂ©voilement de soi apparaĂźt de plus en plus liĂ© Ă la crĂ©ation de lien social en ligne, s'intĂ©grant dans de vĂ©ritables stratĂ©gies dâusage finalisĂ©es Ă la capacitation personnelle, professionnelle, culturelle ou politique. De ce fait, les pratiques de dĂ©voilement engagent des processus sociaux complexes de reconnaissance rĂ©ciproque des rĂŽles et des statuts [Granjon & DenouĂ«l, 2010]. 18La question des motivations de la rĂ©vĂ©lation de soi, de ses prĂ©fĂ©rences et conduites, laisse la place Ă l'Ă©tude des structures sociales des groupes humains et des collectivitĂ©s permettant une articulation entre Ă©lĂ©ments intimes et publics. Le regard des chercheurs se porte alors sur les modalitĂ©s de gestion du capital social des usagers au travers de l'ajustement de leur prĂ©sentation en ligne et de la mise en commun de dĂ©tails sĂ©lectionnĂ©s ayant trait Ă leur sphĂšre intime. La notion de capital social dĂ©signe dans ce contexte l'acquisition, via des relations mĂ©diatisĂ©es pas les TIC, de ressources matĂ©rielles, informationnelles ou Ă©motionnelles. Elle est inĂ©vitablement soumise Ă des contraintes et Ă des coĂ»ts, Ă laquelle la perte de privacy s'apparente se faire connaĂźtre oblige Ă sacrifier une partie de sa vie privĂ©e, afin d'attirer des connexions, notamment par des personnes pouvant sympathiser avec ses propres caractĂ©ristiques, pratiques et opinions [Casilli 2010b]. DĂ©voilement diffĂ©rentiel et intĂ©gritĂ© contextuelle des informations personnelles 19Ces Ă©tudes rĂ©centes permettent de jeter un nouveau regard sur les raisons pour lesquelles les utilisateurs peuvent ĂȘtre amenĂ©s Ă se dĂ©voiler. Non pas parce qu'ils seraient des victimes passives des agissements des concepteurs des plateformes sociales, ou encore parce qu'ils prĂ©senteraient des traits de personnalitĂ© les poussant Ă s'exhiber sur les rĂ©seaux » â mais parce que leurs usages sont rĂ©gis par une volontĂ© stratĂ©gique de gestion de leur capital social. 20Deux dimensions de la composition du capital social en ligne s'avĂšrent essentielles par rapport au souci de protection de la vie privĂ©e. La premiĂšre est la distinction entre capital social de bonding et de bridging. Le mot bonding dĂ©signe en anglais le capital social des membres d'un contexte trĂšs cohĂ©sif, caractĂ©risĂ© par des interactions intenses et frĂ©quentes, comme peut l'ĂȘtre une famille ou un groupe d'amis trĂšs proches. Le bridging, au contraire, dĂ©signe des connexions plus lĂąches entre individus faisant partie de contextes sociaux relativement Ă©loignĂ©s, par exemple gĂ©ographiquement distants, ou se frĂ©quentant rarement ou ponctuellement. AppliquĂ©s avec succĂšs Ă l'Ă©tude de rĂ©seaux sociaux antĂ©rieurs Ă Internet, ces concepts s'appliquent Ă©galement aux rĂ©seaux en ligne voir pour une discussion Ă©tendue Ellison, Steinfield et Lampe [2007]. En particulier, la protection de la vie privĂ©e engendrerait des contraintes diffĂ©rentes dans ces deux configurations, bien que la rĂ©vĂ©lation de soi soit toujours nĂ©cessaire pour tisser des liens. En particulier, les effets du contrĂŽle social rĂ©sultant de rĂ©seaux trop denses bonding peuvent ĂȘtre surmontĂ©s, du moins en partie, par le contrĂŽle des paramĂštres de confidentialitĂ© â une mesure qui s'avĂšre plus rarement nĂ©cessaire avec des liens de bridging, moins susceptibles d'engendrer des formes de sanction sociale. Ainsi, les utilisateurs sont amenĂ©s Ă appliquer diffĂ©rents niveaux d'auto-protection pour des cercles sociaux plus proches ou plus Ă©loignĂ©s [Dumas, Rothbard et Phillips 2008]. 21Une autre dimension cruciale du capital social en ligne est l'influence sociale, c'est-Ă -dire tout changement dans les pratiques ou les comportements induits par le contact avec autrui. L'Ă©tude de la vie privĂ©e, en particulier, doit tenir compte de la volontĂ© des utilisateurs d'adapter et affiner leurs traits de profil en rĂ©ponse aux commentaires de leurs relations et connaissances, un processus continu de rĂ©glage fin qui peut accompagner et soutenir le dĂ©voilement, dans l'effort de maintenir un niveau adĂ©quat de capital social. On rĂ©vĂšle ce qui peut attirer des jugements positifs par ses contacts, on cache le reste. Au final, le profil en ligne d'un utilisateur Ă©volue en fonction des prĂ©fĂ©rences de celui-ci, autant que de celles de ses contacts. Du point de vue thĂ©orique, on ne saurait trop insister sur les interrelations entre les processus d'influence sociale, de sĂ©lection des liens, et la rĂ©vĂ©lation de soi. La sĂ©lection dĂ©termine Ă quelle personne un contenu donnĂ© est rĂ©vĂ©lĂ©, tandis que l'influence dĂ©termine quel contenu est rĂ©vĂ©lĂ© Ă une personne donnĂ©e [Attrill 2012]. 22Somme toute, ce dĂ©voilement diffĂ©rentiel des informations personnelles n'est nullement un processus monotone, conduisant inĂ©vitablement d'un Ă©tat de plus forte protection de la vie privĂ©e Ă une nouvelle condition de publitude » gĂ©nĂ©ralisĂ©e. Bien au contraire, les acteurs optimisent le dĂ©voilement d'informations personnelles en se positionnant le long d'un continuum dont ouverture » et fermeture » sont les extrĂȘmes. On peut penser que chaque interaction implique un processus dynamique d'Ă©valuation de la situation, d'adaptation au contexte, de catĂ©gorisation du contenu que les individus sont prĂȘts Ă partager avec leurs connaissances [Viseu, ClĂ©ment et Aspinall 2004]. Autrement dit, les choix des usagers tiennent compte du caractĂšre intrinsĂšquement plus ou moins apprĂ©ciable de l'information partagĂ©e, ainsi que de la structure et composition de leurs rĂ©seaux personnels en ligne, dans chaque type d'interaction [Nippert-Eng 2010]. Les diffĂ©rents comportements de dĂ©voilement sont motivĂ©s par un souci d'intĂ©gritĂ© contextuelle de l'information partagĂ©e [Nissenbaum 2004 ; 2009]. Dans la mesure oĂč les donnĂ©es ne sont pas sensibles par leur nature, mais selon leur pertinence par rapport Ă un milieu social de choix, le respect de la vie privĂ©e revient principalement Ă vĂ©rifier l'adaptation entre l'information dĂ©voilĂ©e, l'intention stratĂ©gique de son locuteur et le contexte de son dĂ©voilement Ă savoir la forme, structure et taille du rĂ©seau de contacts avec lesquels elles sont partagĂ©es. PĂ©nĂ©tration, rĂ©gulation, nĂ©gociation trois modĂšles de la vie privĂ©e 23Ainsi, il serait erronĂ© d'imaginer que le rejet de l'hypothĂšse de la fin de la vie privĂ©e » Ă©quivaut Ă affirmer que rien n'a changĂ© depuis l'essor du Web social. AssurĂ©ment, les sollicitudes actuelles Ă l'Ă©gard du partage non contextuel d'informations personnelles en ligne ne peuvent pas ĂȘtre interprĂ©tĂ©es comme le rĂ©sultat d'une Ă©volution spontanĂ©e des attitudes et des comportements des seuls usagers â ni exclusivement des agissements des gĂ©ants du Web. Pour saisir les Ă©lĂ©ments de nouveautĂ© qui caractĂ©risent la protection des informations personnelles dans le cadre actuel, nous devons nous inscrire dans une perspective historique. Prendre du recul nous permet d'observer comment la prĂ©tendue publitude » prĂŽnĂ©e par les acteurs industriels, et crainte par les utilisateurs, cache une rĂ©alitĂ© bien diffĂ©rente la protection de la vie privĂ©e reste centrale, mais elle est soumise Ă un renouvellement des postures hĂ©ritĂ©es de la tradition libĂ©rale du XIXe siĂšcle â notamment du cĂ©lĂšbre right to be left alone, largement acceptĂ© comme principe fondateur dans la jurisprudence anglo-saxonne. 4 Pour dĂ©jouer le risque identifiĂ© par Tocqueville, que la dĂ©mocratie ne se transforme en une tyran ... 24Historiquement, la problĂ©matique de la privacy est indissociable du questionnement quant Ă l'impact social des technologies et des pratiques de circulation de l'information. Si ceci est explicitement visible dans le contexte contemporain de participation des publics et de dĂ©mocratisation d'accĂšs Ă la production d'information, il n'Ă©tait pas moins avĂ©rĂ© Ă l'Ă©poque qui prĂ©parait l'avĂšnement des mĂ©dias de masse. La presse populaire, le journalisme d'investigation et surtout le dĂ©veloppement de la presse illustrĂ©e sont autant d'innovations qui ont posĂ© â Ă une Ă©chelle certes plus rĂ©duite â d'importants problĂšmes d'invasion de l'intimitĂ© des sujets concernĂ©s. Selon Deigh [2012], les contours de la notion mĂȘme de privacy ne commencent Ă se dessiner qu'au moment oĂč, dans la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle, les Ă©ditions et la presse commencent Ă se structurer autour de la libre circulation d'informations via des dispositifs de plus en plus performants et invasifs vis-Ă -vis de la sphĂšre privĂ©e des personnes faisant l'objet des histoires relatĂ©es. En particulier le photojournalisme, avec sa portĂ©e documentaire sur la vie de personnages plus ou moins cĂ©lĂšbres, a Ă©tĂ© promptement reconnu comme rĂ©vĂ©lateur de la contradiction profonde entre deux principes dĂ©mocratiques d'une part le fonctionnement de la vie civique basĂ©e sur une citoyennetĂ© bien informĂ©e », de l'autre le respect du principe de non-nuisance Ă©noncĂ© par John Stuart Mill â dont le corollaire Ă©tait la reconnaissance du droit absolu de tout individu de tenir, dans les confins de sa propre sphĂšre privĂ©e, tout propos et conduite pourvu qu'il ne porte prĂ©judice Ă personne4. 25En reconnaissant l'inadĂ©quation de l'ancienne lĂ©gislation sur la calomnie, et en prolongeant le principe de non-nuisance, le juriste Louis Brandeis avait ainsi fourni sa propre dĂ©finition du droit au respect de l'intimitĂ©, Ă savoir, pour toute information ne revĂȘtant pas un intĂ©rĂȘt public, le droit du particulier Ă ĂȘtre laissĂ© tranquille » [Brandeis & Warren 1890]. Cette vision a constituĂ© la base des rĂ©flexions successives, influençant profondĂ©ment les systĂšmes juridiques, la pensĂ©e philosophique et les pratiques courantes des citoyens des pays occidentaux. Elle incarne lâapproche traditionnelle de la privacy as penetration [Fig. 2]. Figure 2 â SchĂ©ma la vie privĂ©e en tant qu'entitĂ© pĂ©nĂ©trable. 26La sphĂšre d'interaction de chaque individu est conçue comme un ensemble de cercles concentriques, dont le centre recĂšle des donnĂ©es qui seraient, par leur essence mĂȘme, privĂ©es ». Nous sommes lĂ face Ă une hiĂ©rarchie rigide des informations, allant des plus personnelles et nĂ©cessitant un maximum de protection, aux plus notoires, connues par autrui. Il y aurait donc un noyau sensible Ă protĂ©ger, le reste pouvant ĂȘtre aisĂ©ment rendu public, selon une vision nettement monodirectionnelle. Dans cette perspective, une invasion de la vie privĂ©e serait perpĂ©trĂ©e par un agent extĂ©rieur qui parviendrait Ă pĂ©nĂ©trer dans le noyau intime de la personne. 27Ce modĂšle, pour autant qu'il reprĂ©sente une situation idĂ©ale, est difficile Ă reconnaĂźtre et Ă appliquer dans la vie courante. Cela n'a pas manquĂ© d'Ă©veiller, Ă notre Ă©poque comme auparavant, de vives craintes de voir disparaĂźtre la privacy tout court. Les Ă©volutions successives des sensibilitĂ©s et des attitudes individuelles ont fait ressortir, dĂšs le milieu du XXe siĂšcle, la nĂ©cessitĂ© d'adapter ce schĂ©ma conceptuel pour rendre compte de la nature multiple et contextuelle de la privacy, que nous avons Ă©voquĂ©e plus haut la sphĂšre intime conçue comme composĂ©e de plusieurs Ă©lĂ©ments, tous potentiellement sensibles en fonction du milieu et des circonstances. De surcroĂźt, il est capital de reconnaĂźtre le rĂŽle actif des individus pour contrer la pĂ©nĂ©tration de leur sphĂšre intime. Les individus ne sont pas de simples victimes Ă la merci de forces extĂ©rieures, mais peuvent activement contribuer au dĂ©voilement ou au secret. Ainsi, Irwin Altman [1977] propose une approche de la privacy as regulation une notion cette fois-ci bidirectionnelle, considĂ©rant explicitement les efforts des individus pour limiter les intrusions de lâextĂ©rieur et plus gĂ©nĂ©ralement, pour gĂ©rer ce qui ressortit Ă leur sphĂšre personnelle [Fig. 3]. En acceptant ou en Ă©vitant des rencontres, en adaptant la frĂ©quence et l'intensitĂ© des Ă©changes, les individus mettent eux-mĂȘmes en place des comportements explicitement ou implicitement finalisĂ©s Ă trier de maniĂšre dialectique et dynamique l'ensemble des informations susceptibles de faire l'objet d'interactions sociales. Figure 3 â SchĂ©ma la vie privĂ©e en tant qu'entitĂ© rĂ©glable. 28Bien que conçue deux dĂ©cennies avant l'Ă©closion du Web, la thĂ©orie altmanienne est cohĂ©rente avec certains des Ă©lĂ©ments mentionnĂ©s dans la littĂ©rature sur la vie privĂ©e en ligne. Tout d'abord, dans un cadre de rĂ©gulation de la vie privĂ©e, les acteurs sociaux dĂ©ploient une volontĂ© stratĂ©gique pour composer avec les atteintes Ă leurs droits, crĂ©er et entretenir leurs espaces dâautonomie. En deuxiĂšme lieu, dans ce modĂšle, la privacy nâest pas une prĂ©rogative individuelle ; elle rĂ©sulte plutĂŽt d'un amĂ©nagement relationnel, qui prend en compte des Ă©lĂ©ments intersubjectifs. Elle nâest pas un Ă©tat dâisolement ; elle se modĂšle au contraire selon les impulsions venant des personnes avec lesquelles les individus interagissent. Chaque rencontre, chaque situation et chaque lieu entraĂźne une nĂ©gociation et une redĂ©finition de ce qui est public et de ce qui est privĂ©. 29La spĂ©cificitĂ© de la vie privĂ©e dans le Web social peut en partie s'interprĂ©ter en termes de privacy as penetration, ou monodirectionnelle, mettant l'accent sur la nĂ©cessitĂ© pour les usagers de maĂźtriser le paramĂ©trage de leurs profils afin de protĂ©ger ce qu'ils considĂšrent ĂȘtre un noyau de donnĂ©es sensibles. La notion de privacy as regulation, bidirectionnelle, est Ă©galement utile pour rendre compte des efforts des usagers pour adapter les traits qu'ils acceptent de dĂ©voiler Ă autrui influence sociale, en fonction de la structure et de la composition de leurs rĂ©seaux. Mais aucun de ces modĂšles ne rend compte de l'intĂ©gralitĂ© des enjeux de protection de la vie privĂ©e en ligne. Il faut alors avoir recours Ă un troisiĂšme modĂšle, qui peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme caractĂ©ristique de la communication mĂ©diatisĂ©e par les TIC, de sa nature dĂ©centralisĂ©e, complexe et multidirectionnelle. Nous adoptons pour ce modĂšle le nom de privacy as negotiation [Fig. 4]. Il permet de dĂ©crire des situations dans lesquelles le milieu social de chaque individu n'est pas donnĂ© a priori, mais est au contraire en train de se dĂ©finir sous ses yeux. Cette circonstance, qui renvoie typiquement au cas d'un usager rejoignant une plateforme de networking social, impose avant tout d'Ă©valuer le contexte d'interaction ses participants, limites, codes, etc. afin de pouvoir ajuster le contenu des communications. Pour un usager, la construction d'une prĂ©sence en ligne ne veut pas seulement dire se protĂ©ger contre les intrusions externes, mais aussi gĂ©rer les flux dâinformations que lui-mĂȘme envoie vers l'extĂ©rieur. Pour ce faire, chaque individu procĂšde normalement Ă un dĂ©voilement progressif d'informations personnelles visant Ă solliciter des rĂ©actions de la part de la communautĂ© des interacteurs. 30Aucune de ces donnĂ©es partagĂ©es n'est privĂ©e ou publique en soi elle reprĂ©sente en quelque sorte un signal que les usagers envoient Ă leur environnement ici, les membres de leurs rĂ©seaux personnels en ligne, afin de recevoir un retour feedback dudit environnement. Sur cette base, ils peuvent ensuite adapter les signaux qu'ils envoient successivement Ă leur environnement, recevoir du nouveau feedback, et ainsi de suite [Donath 2007]. Surtout, c'est aprĂšs la collecte de ces retours et Ă©valuations qu'il est possible de savoir quelles informations doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme privĂ©es et lesquelles peuvent au contraire ĂȘtre dĂ©voilĂ©es. Figure 4 â SchĂ©ma la vie privĂ©e en tant qu'entitĂ© nĂ©gociable. 31Dans cette acception de la privacy, dont la forme ne va pas sans Ă©voquer le classique modĂšle en lentille d'Egon Brunswik [1955], le dĂ©voilement va de pair avec l'adaptation progressive aux signaux venant de lâenvironnement social [Utz 2010]. 32Parce qu'elle est basĂ©e sur la recherche d'un accord entre plusieurs parties, plus que sur une rĂ©gulation Ă©manant d'une seule d'entre elles, cette vision de la vie privĂ©e est assimilable Ă une nĂ©gociation. Les acteurs recherchent une consonance, confrontent leurs intĂ©rĂȘts, sont prĂȘts Ă des concessions mutuelles en termes de dĂ©voilement et d'accĂšs Ă des informations potentiellement sensibles. La perte de privacy sur certains Ă©lĂ©ments nâĂ©quivaut pas Ă une dĂ©bĂącle incontrĂŽlĂ©e, mais plutĂŽt Ă une retraite stratĂ©gique sur certains points au sujet desquels la nĂ©gociation est difficile. On accepte de ne pas dĂ©ployer des efforts imposants quand on sait que lâon nâa pas beaucoup de chances de rĂ©ussir, mais on concentre les efforts ailleurs par exemple sur la crĂ©ation de privilĂšges diffĂ©renciĂ©s dâaccĂšs au profil, en autorisant seulement certains individus Ă atteindre certains contenus. 33C'est dans cette perspective que le dĂ©voilement de soi accompagne les processus complexes de sĂ©lection et d'influence, de constitution du capital social en ligne et du contrĂŽle des coĂ»ts qu'il engendre, de recherche d'un Ă©quilibre entre relations de bonding et de bridging, dont il a Ă©tĂ© question plus haut. La confidentialitĂ© et l'intimitĂ©, non plus dĂ©pendantes uniquement des idiosyncrasies individuelles, deviennent donc contextuelles, sujettes Ă concertation collective. Conclusion la nĂ©gociation de la privacy comme processus collectif 34Nos sociĂ©tĂ©s assistent non pas Ă la fin inĂ©luctable de la vie privĂ©e, mais Ă une reformulation et Ă un Ă©largissement de notre comprĂ©hension et de nos modalitĂ©s de construction sociale de nos sphĂšres personnelles. Notre vision de la vie privĂ©e a changĂ© jusqu'Ă devenir presque mĂ©connaissable. Mais notre besoin de protĂ©ger notre intimitĂ© et nos informations personnelles est bel et bien lĂ . Si certains ont pu croire, Ă un moment, Ă la possibilitĂ© de renoncer aux valeurs de la privacy, c'est Ă cause de l'ampleur mĂȘme de nos attentes Ă l'Ă©gard de sa protection. Nous sommes passĂ©s d'une vision monodirectionnelle et idĂ©alisĂ©e de la vie privĂ©e, envisagĂ©e comme un noyau de donnĂ©es sensibles exposĂ©es au risque d'une pĂ©nĂ©tration depuis l'extĂ©rieur, Ă une nouvelle vision de la privacy comme nĂ©gociation incessante, dans un cadre de complexitĂ© sociale et technologique. 35La conceptualisation de la vie privĂ©e qui en ressort est façonnĂ©e Ă la fois par les attitudes et les comportements variĂ©s d'une multitude d'utilisateurs en rĂ©seau, par les efforts d'entrepreneuriat de morale » des acteurs Ă©conomiques, par des dynamiques historiques et des transformations des lĂ©gislations nationales. La notion de privacy as negotiation permet Ă©galement de prendre en compte les motivations des utilisateurs individuels, dans leur articulation avec les intĂ©rĂȘts du secteur privĂ©, d'une part, et les pouvoirs Ă©tatiques, de l'autre. La nĂ©gociation de la vie privĂ©e se vit avant tout comme une nĂ©gociation collective, conflictuelle et itĂ©rative, visant Ă adapter les rĂšgles et les termes d'un service aux besoins de ses utilisateurs. Le processus de dĂ©termination des conditions d'usage est jalonnĂ© par une sĂ©rie de batailles et de controverses que les acteurs publics ont encore du mal Ă encadrer et rĂ©soudre â mais que les propriĂ©taires de grandes exploitations de donnĂ©es et les concepteurs de plateformes de socialisation en ligne sont encore loin dâavoir gagnĂ©es.
Source: InfoMigrants - MaĂŻa Courtois - 15/08/2022 Un an aprĂšs la prise de pouvoir des Taliban en Afghanistan, des rejets de demande d'asile et obligations de quitter le territoire français (OQTF) continuent d'ĂȘtre notifiĂ©s Ă des Afghans. Certains sont parfois mĂȘme placĂ©s en rĂ©tention, alors que lVous envisagez de changer votre statut d'auto-entrepreneur mais vous ne savez pas comment procĂ©der ? Le statut d'auto-entrepreneur prĂ©sente de nombreux atouts pour dĂ©marrer une activitĂ© Ă moindre risque. NĂ©anmoins, dans le cadre de lâĂ©volution de votre projet, il peut ĂȘtre judicieux de le modifier. La transformation du statut d'auto-entrepreneur n'est pas une transformation ou une modification de forme juridique en pratique. Le changement se caractĂ©rise par la crĂ©ation d'une sociĂ©tĂ© nouvelle et la fermeture de la micro-entreprise. Captain Contrat vous livre toutes les informations susceptibles de vous Ă©clairer sur le changement de statut d'auto-entrepreneur. SOMMAIRE Pourquoi changer votre statut auto-entrepreneur ? Les options post auto-entreprise entreprise individuelle ou sociĂ©tĂ© unipersonnelle EURL ou SASU Les formalitĂ©s liĂ©es au changement de statut d'auto-entrepreneur Les principaux avantages et inconvĂ©nients engendrĂ©s par ces transformations Pourquoi changer votre statut auto-entrepreneur ? Lâauto-entreprise - devenue micro entreprise depuis le 1er janvier 2016 - est un rĂ©gime particulier dâentreprise individuelle. Il sâagit dâun rĂ©gime ultra simplifiĂ© et peu contraignant permettant dâexercer seul une activitĂ© professionnelle. Mais lorsque votre projet se dĂ©veloppe et que vous excĂ©dez les seuils de chiffre dâaffaires vente de marchandises et service dâhĂ©bergement euros de CA annuel HT / prestation de services artisanale et commerciale et profession libĂ©rale euros de CA annuel HT, il faut envisager de transformer votre statut d'auto-entrepreneur. ProtĂ©ger votre patrimoine personnel En tant qu'auto-entrepreneur, vous ne faites qu'un avec votre entreprise et ĂȘtes indĂ©finiment responsable des dettes de votre structure sur vos biens propres. A lâinverse, une sociĂ©tĂ© a une existence juridique propre et permet de sĂ©parer le patrimoine privĂ© des biens professionnels. Des charges d'exploitation trop importantes Dans le cas oĂč vos charges rĂ©elles excĂšdent lâabattement forfaitaire du rĂ©gime fiscal de la micro-entreprise 34% pour les activitĂ©s libĂ©rales, 50% pour les activitĂ©s industrielles et/ou artisanales et 71% pour les activitĂ©s commerciales, il est prĂ©fĂ©rable de choisir le rĂ©gime rĂ©el dâimposition. VolontĂ© de manĆuvrer en Ă©quipe Lâauto-entreprise est la forme juridique la plus flexible pour entreprendre en solo. Mais si vous prĂ©voyez de vous associer, il est impĂ©ratif dâĂ©voluer vers une structure sociĂ©tale. âïž Ă noter Le changement de statut d'auto-entrepreneur peut prendre deux formes vers un autre rĂ©gime d'entreprise individuelle classique ou par la crĂ©ation d'une sociĂ©tĂ© nouvelle Il ne s'agit pas d'un changement ou d'une transformation Ă proprement parlĂ© comme le passage d'une EURL Ă une SASU par exemple. Les critĂšres Ă prendre en compte pour changer de statut le montant de votre chiffre d'affaires, le rĂ©gime fiscal, le rĂ©gime social, des charges d'exploitation trop importantes, le dĂ©veloppement et perspective de votre entreprise Les options post auto-entreprise entreprise individuelle ou sociĂ©tĂ© unipersonnelle EURL ou SASU Pour dĂ©terminer la structure juridique / le statut juridique la plus adaptĂ©e Ă vos besoins, plusieurs Ă©lĂ©ments sont Ă considĂ©rer rĂ©gime fiscal, rĂ©gime social, rĂ©gime juridique. Lâentreprise unipersonnelle Ă responsabilitĂ© limitĂ©e EURL est une sociĂ©tĂ© commerciale constituĂ©e par une seule personne physique ou morale. Elle est soumise en principe Ă lâimpĂŽt sur le revenu IR mais lâassociĂ© peut opter pour lâimpĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s IS. Le gĂ©rant associĂ© unique a le statut de travailleur indĂ©pendant et relĂšve du rĂ©gime gĂ©nĂ©ral des travailleurs non-salariĂ©s TNS. Le gĂ©rant non associĂ© percevant une rĂ©munĂ©ration est assimilĂ©-salariĂ© et bĂ©nĂ©ficie Ă ce titre du rĂ©gime gĂ©nĂ©ral de sĂ©curitĂ© sociale. La sociĂ©tĂ© par actions simplifiĂ©e unipersonnelle SASU est Ă©galement une sociĂ©tĂ© commerciale formĂ©e par un seul actionnaire, personne physique ou morale. Elle est imposĂ©e Ă lâIS mais certaines SASU peuvent opter pour lâIR pour une pĂ©riode de cinq ans. Le prĂ©sident de SASU relĂšve du rĂ©gime des salariĂ©s. Il est affiliĂ© au rĂ©gime gĂ©nĂ©ral de la sĂ©curitĂ© sociale sâil perçoit une rĂ©munĂ©ration. Enfin, lâentreprise individuelle est privilĂ©giĂ©e par les personnes qui souhaitent entreprendre de maniĂšre indĂ©pendante et qui ne disposent pas de financements trĂšs importants. Mais sachez que lâimposition des micro-entreprises est trĂšs Ă©levĂ©e et que, si lâEURL et la SASU sont Ă responsabilitĂ© limitĂ©e, ce nâest pas le cas de lâentreprise individuelle qui confond patrimoine personnel et patrimoine professionnel. Les formalitĂ©s liĂ©es au changement de statut d'auto-entrepreneur Si vous optez pour lâentreprise individuelle, vous ne changez pas de statut. Lâauto-entreprise est une entreprise individuelle soumise au rĂ©gime micro social simplifiĂ©. Il suffit donc de renoncer Ă ce rĂ©gime en envoyant un courrier Ă votre Centre de FormalitĂ© des Entreprises CFE avant le 31 dĂ©cembre. Le changement est automatique lorsque vous excĂ©dez les seuils de CA sur deux annĂ©es consĂ©cutives. La dĂ©claration de cessation dâactivitĂ© dâauto-entrepreneur Pour passer de lâauto-entreprise Ă lâEURL ou Ă la SASU, vous devez dâabord dĂ©clarer la cessation dâactivitĂ© de votre auto entreprise auprĂšs du CFE dont elle relĂšve depuis le site officiel de lâauto-entrepreneur ou via le formulaire P2-P4 Auto entrepreneur. Sachez que vous ne pouvez pas cumuler les statuts dâauto-entrepreneur et de gĂ©rant associĂ© unique dâEURL et quâaprĂšs avoir Ă©voluĂ© vers une forme sociĂ©tale, il nâest plus possible de retourner vers le rĂ©gime d'auto-entrepreneur. La crĂ©ation de votre entreprise unipersonnelle EURL ou SASU Une sociĂ©tĂ© a une existence juridique propre. Vous devez donc crĂ©er une personnalitĂ© juridique nouvelle. La constitution d'une EURL ou dâune SASU requiert lâaccomplissement de nombreuses formalitĂ©s telles que la rĂ©daction et la signature des statuts par acte notariĂ© ou sous seing privĂ© ; le dĂ©pĂŽt des apports sur un compte bloquĂ© ; la publication de lâavis de constitution de la sociĂ©tĂ© dans le bon journal dâannonces lĂ©gales JAL et le dĂ©pĂŽt du dossier au CFE. Lâaffectation du patrimoine de votre auto-entreprise Une fois la sociĂ©tĂ© créée, vous devez lui transfĂ©rer votre fonds de commerce clientĂšle, matĂ©riel etc. Il est possible dâapporter le fonds de commerce en nature sa valeur est alors intĂ©grĂ©e au capital de la nouvelle sociĂ©tĂ© ou de le cĂ©der dans ce cas, un contrat de cession de fonds de commerce doit ĂȘtre Ă©tabli. Les principaux avantages et inconvĂ©nients engendrĂ©s par ces transformations Les consĂ©quences du passage de lâauto-entreprise Ă lâEI En passant de lâauto-entreprise Ă lâEntreprise individuel classique, lâauto-entrepreneur ne jouit plus des bĂ©nĂ©fices du rĂ©gime micro social simplifiĂ©. Il demeure affiliĂ© au rĂ©gime des travailleurs indĂ©pendants mais il est imposĂ© sur son bĂ©nĂ©fice rĂ©el. De plus, les charges sociales sont calculĂ©es sur le bĂ©nĂ©fice rĂ©alisĂ© et non plus sur les recettes comme dans le cadre de la micro-entreprise En entreprise individuelle, la rĂ©munĂ©ration que se verse lâentrepreneur est imposĂ©e dans la catĂ©gorie des BIC bĂ©nĂ©fices industriels et commerciaux ou BNC bĂ©nĂ©fices non commerciaux et la structure est soumise au rĂ©gime de la taxe sur la valeur ajoutĂ©e. Elle est assujettie Ă la TVA et collecte la TVA sur ses ventes et la dĂ©duit sur ses achats. Enfin, en Ă©voluant vers lâEI, vous avez lâobligation de tenir une comptabilitĂ© rigoureuse. Les consĂ©quences fiscales du passage de lâauto-entreprise Ă lâEURL ou Ă la SASU Si la sociĂ©tĂ© unipersonnelle est soumise Ă lâIR, les bĂ©nĂ©fices sont imposĂ©s directement au nom de lâentrepreneur. En revanche, si elle relĂšve de lâIS, les bĂ©nĂ©fices sont imposĂ©s directement sur lâentreprise. Lâentrepreneur est imposĂ© sur les rĂ©munĂ©rations et dividendes perçus. Les consĂ©quences sociales du passage de lâauto-entreprise Ă lâEURL ou Ă la SASU Lorsque lâauto-entreprise se transforme en EURL, lâentrepreneur a le statut de travailleur indĂ©pendant et demeure affiliĂ© au rĂ©gime gĂ©nĂ©ral des travailleurs non-salariĂ©s. Si lâEURL est soumise Ă lâIR, le calcul des cotisations sociales dĂ©pend du bĂ©nĂ©fice rĂ©alisĂ©. Si elle relĂšve de lâIS, il est effectuĂ© selon les rĂ©munĂ©rations et dividendes perçus. Quant au passage de lâauto-entreprise Ă la SASU, il induit un changement de rĂ©gime social. Lâentrepreneur nâest plus affiliĂ© au rĂ©gime des travailleurs indĂ©pendants mais au rĂ©gime gĂ©nĂ©ral sâil perçoit une rĂ©munĂ©ration. A dĂ©faut, il nây a pas de cotisations sociales minimales mais il nâa aucune protection sociale. Vous lâaurez compris, si vous souhaitez concrĂ©tiser un projet ambitieux, il convient de transformer votre micro-entreprise sans plus attendre. Vous pouvez faire appel Ă Captain Contrat qui se chargera pour vous de toutes les formalitĂ©s relatives au changement de statut d'auto-entrepreneur. A2IRH6.