Vismaintenant ! par Pablo Neruda Publié par Dominique le 14 mai 2016 Il meurt lentement celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas, celui qui n’écoute pas de musique, celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux. Il

Neruda, le poète défini lui même comme un chant son œuvre. Neruda, Poète, conteur… chanteur Dans ses mémoires J’avoue que j’ai vécu » Pablo Neruda oscille entre la prose lyrique et la description éblouie de la découverte du monde moderne. Ce poète a partagé l’utilité publique et populaire de la poésie à une période critique du monde. En cela il ressemble à Maïakowski. Cette utilité publique de la poésie est basée sur la force, la tendresse, la joie et la nature. Et sans cette qualité, la poésie sonne mais ne chante pas. Chez Neruda elle chante toujours. Ce spectacle entremêle, les mots de l’homme, la parole dite, contée, avec ses poèmes chantés. Sauvages puis délicates ou humoristiques nos chansons et nos musiques sont fortement inspirées par le rock et la chanson française mais aussi par le blues et la tarentelle faire goûter le goût du pain de l’Italie, mais aussi celui du sang de la Guerre civile en Espagne ; traverser le siècle avec versatilité, des larmes aux baisers, de la solitude du poète et de l’humaniste à la chaleur populaire. Chanté à une deux ou trois voix. Les musiques composées par Victoria Delarozière et arrangées par Marta Dell’Anno sonnent avec ces poèmes qui restent contemporains. Les poèmes sont extraits des recueils Les Vers du capitaine, Vaguedivague, Odes élémentaires et Résidence sur la terre. Au son de nos voix et de nos instruments accordéon diatonique, piano, violon, alto, violon électrique, basse électrique certains poèmes comme L’Ode à la tristesse, Alméria ou La Fable des ivrognes et de la sirène deviennent à nouveau des hymnes… On entend dans cette musique toute la force, l’énergie réparatrice, la passion, le mystère des utopies. A travers la vie de Neruda, on passe de la résistance en Espagne, à l’exil en Italie. On se rappelle de ses amis grâce aux portraits qu’il dresse, de Garcia Lorca, d’Aragon, d’Elsa Morante ou encore de Nazim Hikmet, légendaire écrivain turc emprisonné durant 18 ans par les gouvernements si spéciaux de son pays. On se rappelle de ses voyages en Asie comme Consul débutant, plus ou moins bien accueilli ; de l’aventure épique des immigrés espagnols vers le Chili sur le bateau le Winnipeg de Bordeaux à Santiago ; de son engagement politique au Chili aux cotés des travailleurs et dans son exil à travers ce grand pays étroit qui s’étire entre la Cordillère et l’océan, pourchassé par le dictateur Videla. Et puis on l’accompagne dans ces nombreux voyages à travers la Russie, le Mexique et la France bien sûr.

Tempsde lecture: 8 min. Paru au début de l'année 2021 Patricio Guzmán, une mémoire chilienne – Le cinéma au coeur du monde, écrit

Si vous voulez lire l’un des meilleurs poètes du monde, Pablo Neruda est l’endroit idéal pour commencer. Commencez par cinq des meilleurs poèmes de Pablo Neruda pour avoir un avant-goût de son travail et de son style. qui était Pablo Neruda? Pablo Neruda 12 juillet 1904–23 septembre 1973 est reconnu comme l’un des grands poètes du XXe siècle. La vie de Neruda a été dominée par la poésie, la politique, la diplomatie et l’exil temporaire de son Chili Natal., en 1971, Neruda a reçu le prix Nobel de littérature. ” Un poète est à la fois une force de solidarité et de solitude », a déclaré Neruda dans son discours d’acceptation du prix Nobel. Neruda a écrit près de 3 500 poèmes dans un large éventail de genres épopées historiques, poèmes d’amour passionnés, odes distinctives poèmes lyriques qui traitent d’un sujet particulier, manifestes politiques, poèmes surréalistes, et une autobiographie en prose. Livre Traite Newsletter inscrivez-vous à notre Livre Traite de newsletter et recevez jusqu’à 80% de rabais sur les livres que vous voulez lire., Un autre grand écrivain latino-américain, Frederico Garcia Lorca, décrit Neruda en 1934 et je vous dis que vous devriez vous ouvrir à entendre un poète authentique, du genre dont les sens corporels ont été façonnés dans un monde qui n’est pas le nôtre et que peu de gens sont capables de percevoir. Un poète plus proche de la mort que de la philosophie, plus proche de la douleur que de l’intelligence, plus près du sang que de l’encre.” les meilleurs poèmes de Pablo Neruda Ce sont, à mon avis, cinq de ses meilleurs poèmes de sa grande collection d’œuvres., Livre De Questions Dites-moi, est la rose nu ou est-ce sa seule robe? pourquoi les arbres cachent-ilsla splendeur de leurs racines? qui entend les regrets de l’automobile voleuse? y a-t-il quelque chose de plus triste au monde qu’un train debout sous la pluie? corps de femme, collines blanches, Cuisses blanches corps de femme, collines blanches, cuisses blanches, lorsque vous vous rendez, vous vous étirez comme le corps, sauvage et paysan, vous mine et fait bondir un fils au fond de la terre. j’étais seul comme un tunnel., Les oiseaux volaient de moi. et la nuit m’envahit avec sa puissante survivre j’ai forgé vous, comme une arme,comme une flèche à mon arc, ou une pierre pour mon bébé. mais maintenant l’Heure de la vengeance tombe, et je t’ de peau, de mousse, de lait ferme et assoiffé! et les bonnets de tes seins! Et vos yeux pleins d’absence! et les roses de votre monticule! Et votre voix lente et triste! Corps de ma femme, je vivrai à travers votre émerveillement. ma soif, mon désir sans fin, ma route vacillante!,sombres lits de rivière en bas de laquelle coule la soif éternelle, et la fatigue coule, et le chagrin sans rivage. seulement la mort Il y a des cimetières qui sont solitaires,des tombes pleines d’os qui ne font pas de bruit,Le cœur se déplaçant dans un tunnel,dans les ténèbres, les ténèbres, les ténèbres,comme un naufrage, nous mourons en nous-mêmes, comme si nous nous noyions dans nos cœurs, comme si nous vivions en tombant de la peau dans l’âme., la mort arrive parmi tout ce soncomme une chaussure sans pied dedans, comme un costume sans homme dedans,vient et frappe, utilisant un anneau sans pierre, sans doigt dedans,vient et crie sans bouche, sans langue, sans ses pas peuvent être entendus et ses vêtements font un bruit feutré, comme un arbre., Je ne suis pas sûr, je ne comprends que peu, je vois à peine,mais il me semble que son chant a la couleur des violettes humides,des violettes qui sont chez elles dans la terre,parce que le visage de la mort est vert,et le regard que la mort donne est vert,avec l’humidité pénétrante d’une feuille violette et la couleur sombre de l’hiver aigri., Mais la mort traverse aussi le monde habillé comme un balai,rodant le sol, cherchant des cadavres,La Mort est à l’intérieur du balai,le balai est la langue de la mort cherchant des cadavres, c’est l’aiguille de la mort cherchant du fil. La Mort est à l’intérieur des lits pliantselle passe sa vie à dormir sur les matelas lents,dans les couvertures noires, et soudain s’éteintelle souffle un son triste qui gonfle les draps,et les lits vont naviguer vers un port où la mort attend, habillée comme un amiral., les poètes célestes qu’as-tu fait, Gidéens,intellectualisateurs, Rilkéens,mystificateurs, faux existentielssorciers, surréalistespapillons incandescentsdans la tombe, europhilescadavres à la mode,vers pâles dans le capitalistefromage, qu’as-tu faitconfronté au règne de l’angoisse,face à cet être humain sombre,la dignité des coups de pied,Cette tête immergéedans le fumier, cette essencede vies grossières et piétinées?, Vous n’avez fait que prendre la fuitevendu une pile de débris,cherché des cheveux célestes,plantes lâches, coupures d’ongles, beauté Pure”, sorts”,œuvres des timidesbonnes pour éviter les yeux,pour la confusion des élèves délicats, survivantsur une assiette de restes salesjetés sur vous par les maîtres,ne, pas de conquête,plus aveugle que des couronnesau cimetière, quand la pluietombe sur les fleurs encoreet pourrie parmi les tombes. à Salvador, La Mort à Salvador, la mort patrouille toujours.,Le sang des morts campesinosn’a pas séché, il ne sèche pas avec le temps,la pluie, ne pas l’essuyer les mille mitraillés Martinez était le nom du ce jour, le goût du sang persiste dans la terre, le pain et le vin de Salvador. cent Sonnets D’amour XVII Je ne t’aime pas comme si tu étais une rose de sel, une topaze,ou une flèche d’œillets qui propagent le feuje t’aime comme on aime certaines choses obscures, secrètement, entre l’ombre et l’âme., je t’aime comme la plante qui ne fleurit pas mais porte la lumière de ces fleurs, cachée, en elle-même,et grâce à ton amour, l’arôme serré qui a surgi de la Terre vit faiblement dans mon corps. je t’aime sans savoir comment, ni quand, ni d’où,Je t’aime directement sans problème ni fiertéJe t’aime comme ça parce que je ne connais pas d’autre façon d’aimer,sauf sous cette forme où je ne suis pas et ne suis pas toi,Si près que ta main sur ma poitrine est à moi, Si près que tes yeux se ferment avec mes rêves. 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Cest Gaël Garcia Bernal, hilarant dans sa quête désespérée d’arrêter le mythe irrattrapable. NERUDA - Bande-annonce VOST - Un film de Pablo Larrain. Watch on. Neruda. Réalisé par Pablo Larraín. Avec Luis Gnecco, Gael García Bernal, Mercedes Morán. Date de sortie : 4 janvier 2017 (1h48).

... UN PAYS POÉTIQUE Du désert d’Atacama, au nord, jusqu’à l’extrême sud de l’archipel de la Terre-de-Feu, l’ombre du plus grand poète chilien plane sur cette immense bande de terre qui longe la Cordillère des Andes. Ce poème de Pablo Neruda résonne en nous comme un immense écho à notre aventure. Le Chili est le point de départ de notre dernier grand chapitre de tour du monde l’Amérique Latine. Itinéraire de Santiago aux portes de la Patagonie…Santiago du Chili, une capitale tentaculaire 2 joursLes yeux rouge sang et le corps affaibli, on se retrouve dans une petite auberge de jeunesse du Barrio Brasil », totalement déphasés mais le sourire aux lèvres. On est en train de vivre notre plus gros décalage horaire… 16h d’écart entre Auckland et Santiago du Chili dans un voyage à remonter le temps au-dessus de l’océan Pacifique. Nos premiers pas dans la ville sont assez hésitants. Le grand air néo-zéolandais a laissé sa place à de beaux nuages de pollution, couvés par les montagnes qui encerclent la région. La foule et le bruit, l’accent espagnol chilien et l’odeur de friture, mettent tous nos sens en alerte. On erre un peu comme des zombies dans cette fourmilière. Et nous sommes rapidement mis en garde par des vigiles à l’entrée des magasins qui nous conseillent de mettre notre sac à dos devant nous et de ranger nos bijoux. C’est notre premier rapport avec l’insécurité qui frappe de nombreux voyageurs en Amérique du sud. Mais on reste sereins car on croit en notre karma .Notre premier sentiment sur cette ville est mitigé. On se perd volontairement dans les différents quartiers pour ressentir l’atmosphère. Il y a de nombreux vendeurs de rues qui proposent des bricoles un peu vieillottes. Les stands de street-food n’ont pas l’air très appétissants. On monte dans un bus qui ne vend pas de tickets certainement par sécurité et on fait un peu le tour des grandes avenues ! De notre point de vue, Santiago n’est pas particulièrement enthousiasmante. Très bétonnée, les lieux de visites proposés par les guides se comptent sur les doigts d’une main. Deux jours ont donc été suffisants pour nous. On s’est promené dans les rues du Barrio Bellavista et du Barrio Lastarria où règnent une ambiance jeune et festive. Nous avons pris le téléphérique pour grimper en haut du Cerro San Cristobal. La vue est impressionnante. La ville est quatre fois plus grande que l’on pouvait l’imaginer ! Mais après un mois en Nouvelle-Zélande, l’oxygène des montagnes nous manque. On se sent enfermés dans cette immense ville. Plus d’un tiers de la population du pays vit dans la région de Santiago, environ 7 millions de personnes, soit plus que la population totale de Nouvelle-Zélande ! On décide donc de prendre un bus pour Valparaiso, située sur le littoral pacifique, à 1h30 de la capitale, on a besoin de prendre l’air…Valparaiso, la Vallée du Paradis » 3 joursValpo, ainsi prénommée par ses habitants, est une grande ville portuaire avec un passé glorieux et sulfureux. Le free walking tour » avec Gauthier, un français installé au Chili, nous a bien éclairé sur la réputation de cette ville. Au XIXème siècle, le port de Valpo servait d’escale pour tous les bateaux qui acheminaient leurs marchandises entre l’Atlantique et le Pacifique via le détroit de Magellan. Elle était donc un lieu de commerce et de nombreux excès alcool, sexe pour les marins qui avaient passé de nombreuses semaines en mer… Depuis ce port, des générations de marins sont partis à la chasse aux baleines du Pacifique ou à la conquête de l’or de Californie. Ils considéraient Valparaíso comme le Joyau du Pacifique ». La ville a donc connu un essor considérable jusqu’à la création du canal du Panama. Ce nouveau passage maritime a détourné toutes les routes du commerce en Amérique centrale et a plongé Valparaiso dans la crise. .Désormais, même si le port fonctionne encore, la ville trouve un nouveau dynamisme grâce à la culture et à son charme qui attire le tourisme local et international. La ville est construite sur 42 collines cerros qui forment un immense amphithéâtre avec une vue extraordinaire sur le centre-ville et la mer. Ces collines ont leurs propres rues et des ascenseurs les funiculaires qui les relient au centre historique. Plus l’accès de la colline est difficile plus la population est défavorisée. Il y a donc quelques collines fortement déconseillées aux touristes car assez dangereuses. Mais le charme de cette ville se trouve surtout dans toutes ses maisons colorées et dans le street-art qui habille joliment les murs. Il est autorisé de manière très libre dans les rues et certains artistes se sont forgés une renommée nombreuses auberges de jeunesse sont gérées par des français qui croient fortement en l’attractivité touristique de la ville. Nous sommes restés 3 jours dans l’une d’entre elles, la Casa Piola, située sur le cerro miraflores » où nous avons été invités dès le premier soir à un barbecue. Les anciens propriétaires chiliens et les nouveaux propriétaires français et leur famille fêtaient ensemble la passation du fonds de commerce. Un moment joyeux sur la grande terrasse extérieure qui est un lieu plein de vie où tout le monde voyageurs, bénévoles, gérants discute et partage ses repas. A cet instant, nous nous sommes vraiment sentis en Amérique du sud. L’atmosphère joviale, la forte chaleur adoucie par un petit air marin, une bouteille de vin rouge chilien, les discussions fleuries dans toutes les langues…tout était parfait !Le free walking tour », précédemment cité, qui démarre tous les jours de la plaza Sotomayor est aussi une bonne entrée en matière pour comprendre l’histoire du Chili. L’événement marquant de l’histoire du pays est le putsch militaire du général d’Armée, Augusto Pinochet, le 11 septembre 1973. Le coup d’Etat, soutenu par les Etats-Unis, renverse le gouvernement socialiste du président Salvador Allende. Une grande période de répression s’en suit. La liberté de la presse est abolie, le couvre-feu instauré. Toutes les formes de littérature rattachée au socialisme sont interdites et les opposants au régime arrêtés, exilés, torturés ou exécutés. Cette dictature militaire dirige le pays jusqu’en Street Art est précisément apparu à Valparaiso avec une idée d’engagement politique. Les tags et graffitis étaient porteurs de messages d’opposition à la dictature en place. Il sont aujourd’hui aussi artistiques et esthétiques. Nous avons passé notre temps à flâner dans les ruelles du cerro allegre et du cerro conception à admirer ces dessins sur tous ces murs collorés. Nous avons trouvé des cafés branchés et des petits restaurants délicieux où déguster une des spécialités chiliennes le ceviche ! Une sorte de tartare de poisson cru sauce chilienne accompagné d’un verre de pisco sour… Vous pouvez grimper en haut du cerro Artilleria qui jouit d’une vue imprenable sur la baie de Valparaiso et son ballet incessant d’appareillages pour le Pacifique sud. Si vous souhaitez enfin découvrir la vie du poète Pablo Neruda, vous pouvez visiter son ancienne demeure, la Sebastiana ».Sur les quais de Valparaiso, flotte déjà une impression de bout du monde, un pressentiment de grandes traversées, un parfum d’île de Pâques et de Patagonie. Il est donc temps pour nous de prendre la direction du vous cherchez une auberge de jeunesse sympa, on vous conseille, La Casa Piola // Retrouvez plus d’hébergements à Valparaiso en cliquant vous cherchez un restaurant local pour déjeuner bon rapport qualité prix – Le ChinchineroTalca, une destination lunaire 2 joursLa ville de Talca, située à 300 kms au sud de Santiago, n’est pas un haut lieu du tourisme. La ville fut en partie détruite lors du séisme de 2010 d’une magnitude de Par contre, de fabuleuses randonnées sont accessibles à proximité dans la réserve nationale Altos de Lircay ». L’une des plus spectaculaires est appelée el Enladrillado ». Une randonnée de 7h30 qui s’achève sur un plateau lunaire à 2200 mètres d’altitude, avec une vue à couper le souffle sur les plus hauts sommets de la région. Un mythe entoure cette région. Le grand nombre d’observations d’OVNIS au cours des dernières décennies a conduit certains à penser que ce lieu était une piste d’atterrissage pour les visiteurs d’autres galaxies…ConseilsBus Valparaiso – Talca 10 600 pesos / pers – 6hNuit Talca Hostel del centro Retrouvez plus d’hébergements à Talca en cliquant iciComment se rendre à la Réserve nationale Altos de Lircay ? Depuis la commune de Talca, prendre un micro-bus pour Vilches Alto au terminal local à 7h du matin – 1H30 de trajet / Retour avec le même bus depuis Vilches Alto dernier départ 17h / Tarifs 3800 pesos/pers Rando El Enladrillado » 7h30 de marche / 28 kms / 1000 d+ / niveau difficile / Prix d’entrée 5000 pesos / la région des 7 lacs 3 joursOn continue à descendre sur la Panamericana Sur » jusqu’à Pucon. Une très jolie ville, constituée principalement de chalets en bois, au bord du lac Villarica. Elle tranche complètement avec toutes les autres villes que nous avons traversés depuis le début de notre aventure au cours du XIXème siècle, de nombreuses villes ont été fondées dans la région des grands lacs par des immigrants allemands. Avec le soutien du gouvernement chilien qui voulait peupler les terres du sud du Chili, de nombreux colons se sont installés, intéressés en partie par l’exploitation forestière. Ainsi, l’architecture des maisons en bois nous donne l’impression d’être dans une station balnéaire ville dispose de nombreuses attractions touristiques, telles que des centres thermaux et des parcs naturels. En particulier le Parc national Huerquehue et le Parc national Villarrica où se dresse majestueusement le volcan Villarrica. Un volcan enneigé qui domine la région du haut de ses 2847 mètres. Ce colosse dont le nom signifie en mapuche la montagne du démon fait partie des volcans les plus actifs d’Amérique du Sud. Il est constamment visible depuis la ville et on a vraiment du mal à le quitter des de ce volcan est une attraction irrésistible mais elle coûte chère environ 100 euros / pax. Et parfois dans un tour du monde, il faut faire des choix difficiles pour des raisons financières… On a beaucoup moins regretté quand les autres voyageurs de l’auberge de jeunesse qui ont réalisé l’ascension nous ont fait le récit de leur expérience. Malgré un soleil radieux, le vent qui soufflait très fort sur la crête du volcan les a obligés à faire demi-tour. Et dans ce contexte pas de remboursement… cela arrive assez avons opté pour la randonnée Los Lagos » dans le parc national de Huerquehue. On a été un peu déçu. A vrai dire, nous sommes beaucoup plus friands des randonnées au grand air avec une vue dégagée sur les montagnes qu’enfermées dans une forêt région d’Araucanie est surtout la terre des Indiens Mapuches qui combattirent héroïquement les conquistadors espagnols et le gouvernement chilien. La situation est encore assez tendue. Quelques jours avant notre arrivée, la mort d’un indien mapuche, en marge d’une opération des forces de l’ordre a déclenché de vives tensions. Les Indiens revendiquent des droits sur des terres qui leur appartenaient par le passé et qui sont de nos jours aux mains de grands propriétaires terriens voire de multinationales chargées d’exploiter les ressources forestières…ConseilsBus Talca – Pucon 11 300 pesos / pers – 9h avec TurbusNuit Pucon Hostel French Andes Retrouvez plus d’hôtels à Pucon en cliquant iciInfos Rando Los Lagos » Parc national Huerquehue 4h30 de marche / 12 kms / niveau moyen / Prix d’entrée 5000 pesos / pers. Bus A/R 4000 pesos par pers. 1hPuerto Varas, la région des 7 lacs 4 joursLa ville de Puerto Varas, encore un peu plus au sud, fait également partie de la région des grands lacs. Elle profite d’une vue exceptionnelle sur le volcan Osorno et le lac Llanquihue, le deuxième plus grand lac du Chili. L’architecture coloniale y est aussi typiquement lac Llanquihue permet des activités de plein air comme la pêche et le kayak. Et à 68 km de là, le volcan Osorno et son parc offrent de belles promenades ainsi qu’une petite station de sports d’hiver équipée de deux télésièges. Nous avons réalisé avec Pierre, le propriétaire de notre hostel, l’ascension du volcan et une descente en VTT. Un moment extra, plein de bonne humeur. Depuis la station de ski, on est partis pour une courte randonnée sur le flanc sud du volcan. Le sentier nous a mené jusqu’à deux cratères, l’un de couleur noire et l’autre de couleur rouge. La vue sur les Andes y est spectaculaire. Il y a aussi un superbe panorama sur les volcans voisins Puntiagudo, Tronador et Calbuco. Le Chili est de fait le pays qui compte le plus grand nombre de volcans au monde… Attention, le volcan Osorno est toujours actif. Il est entré en éruption en 2015 ce qui a nécessité l’évacuation de milliers de environ 29km au nord, Frutillar est une autre ville du lac Llanquihue sous forte influence culturelle germanique, où il est agréable de passer une après-midi. Il est possible d’y aller rapidement en bus ou de faire l’aller-retour en VTT pour les plus part, vous devez absolument vous rendre dans le parc national de Pétrohué. Le village du même nom, perdu dans la forêt est le point de départ d’une randonnée exceptionnelle entre lac et volcan el Sendero de désolacion ». Sur la même route, à l’aller ou au retour, arrêtez-vous aux chutes de Pétrohué. Ces belles cascades, issues du lac Todos los santos », s’écoulent avec en toile de fond le volcan Osorno… Magique !ConseilsBus Pucon – Puerto Varas 9 500 pesos / pers – 5h avec la compagnie JACNuit Puerto Varas Hostal Margouya Patagonia Retrouvez plus d’hôtels à Puerto Varas en cliquant iciActivités Ascension du volcan 4h + descente en VTT 1h + transport A/R – 27000 pesos/paxRandonnée dans le parc national de Pétrohué sendero de la désolacion » – GratuitDécouverte des chutes de Pétrohué – Entrée 4000 pesos/paxVisite de la ville de Frutillar – En bus 4800 pesos A/R par pax Comment se rendre au Parc national de Pétrohué prendre un micro bus en centre-ville pour 2500 pesos par pax. Faire du stop pour revenir jusqu’au chutes de Pétrohué. Prendre ensuite un bus pour rentrer pour 2 000 pesos par pax. Il est évidemment possible de faire du stop à l’aller et au Rando Sendero de la désolacion » Parc national de Petrohué 6h de marche / 20 kms / niveau facile / Prix d’entrée gratuitCastro, l’île de Chiloé 2 joursL’île de Chiloé est renommée pour ses belles églises en bois classées au patrimoine culturel de l’humanité et ses maisons sur pilotis, les palafitos ». Peintes de toutes les couleurs et très pittoresques, elles font le charme de la ville de Castro. Vous pouvez vous balader dans la ville sur les bords de mer ou partir sur la journée dans le parc naturel de avons ensuite pris un bus en direction de la ville portuaire de Quellon, au sud de l’île. Le point de départ de notre traversée en ferry de 2 jours dans les fjords de Patagonie… Là, commence notre épopée dans l’une des plus belles parties du monde qui mérite un article complet à la hauteur de sa beauté !Bus Puerto Varas – Castro 6 500 pesos / pers – 4hNuit Castro Hostal Palafito Waiwen >> Retrouvez plus d’hôtels à Castro en cliquant iciBus Castro – Quellon 2 500 pesos / pers – 1h30Ferry Naviera Austral 17 450 pesos / pers – 2 jours 2 nuits – Départ à 23h du soir.*Ce poème fait l’objet d’une polémique liée à son auteur original Pablo Neruda ou Martha Medeiros, femme de lettres brésilienne. Le plus important reste ce que le poème exprime et nous fait ressentir…

Sortieen salle le 04 janvier 2017 . Réalisé par Pablo Larrain. Casting Gael García Bernal,Diego Muñoz,Luis Gnecco,Mercedes Morán. Genre Drame (Tous publics). Durée 1 heure 47 minutes. A la fin des années 40, le poète communiste chilien Pablo Neruda, amateur de femmes et de fêtes, est déclaré traître au régime populiste en place du président Vileda. Qui sommes-nous ? Nous sommes 48 élèves de deux classes 6èmes du collège Pablo Neruda à Aulnay-sous-Bois, dans le département de la Seine-Saint-Denis, et nous avons le projet de partir en voyage linguistique et culturel à Londres. Notre collège accueille 720 élèves et fait partie des réseaux d'éducation prioritaire de l'académie de Créteil REP+. Pour nous tous, ce sera la première fois qu'on visite l’Angleterre et qu'on pratique l'anglais "pour de vrai". Nous sommes aussi motivés que nos enseignants pour concrétiser ce beau projet. Ce dernier n'est pas seulement un projet pédagogique, c'est aussi une aventure humaine pour nous tous ! Quel est notre projet ? Notre voyage est prévu pour une durée de 5 jours et 3 nuits. Un car sera à notre disposition du départ jusqu'à la fin du voyage. la traversée se fera en train à l'aller et en bateau au retour. L’hébergement se fera en familles d'accueil par groupe de 2/3/4 élèves, ce qui renforce notre motivation quant à l’apprentissage de la langue anglaise tout au long de l’année et nous permet de découvrir réellement le mode de vie anglais. Initié depuis la rentrée de Septembre avec la visite que nous avons effectuée au musée du Louvre à Paris, notre projet pédagogique pluridisciplinaire anglais, histoire et géographie, mathématiques et science de la vie et de la terre nous permettra de mieux appréhender la langue, mais aussi l’histoire, la culture et les sciences et technologies. En effet, notre voyage a un triple objectif linguistique, culturel et scientifique. 1- Nous allons vivre une immersion dans la langue anglaise, ce qui nous permettra d'investir nos acquis en situation réelle et renforcer nos compétences. 2- Nous allons approcher intimement les réalités culturelles de ce pays, ce qui nous permettra d’appréhender l'histoire et la culture de l'Angleterre, plus généralement du Royaume Uni. 3- Nous allons approfondir notre travail en SVT sur le thème Le vivant, sa diversité et les fonctions qui le caractérisent ; et mieux comprendre les particularités anglo-saxonnes, notamment la conversion des unités Livre Sterling / Euro, mille / mètre … , que nous avons travaillée en mathématiques. AU PROGRAMME 1er jour, lundi 20 mai Départ Rendez-vous au collège Pablo Neruda à 20h30 . Mise en place 21h15, départ de l'autocar à 21h30 2ème jour, mardi 21 mai Présentation au terminal Eurotunnel. Départ de la navette à 03h25. Arrivée à Londres à 6h00 petit déjeuner sur place Promenade dans le quartier de Westminster pour découvrir les principaux monuments Big Ben, Trafalgar Square, la colonne de Nelson, … Nous assisterons à la relève de la garde. Après-midi visite du Science Museum. Présentation des familles hôtesses. Dîner et nuit. 3ème jour, mercredi 22 mai Matin visite du British Museum. Après-midi route vers le célèbre quartier de Camden et visite de Camden Market Dîner et nuit en famille. 4ème jour, jeudi 23 mai Matin découverte libre de la ville visite du quartier de Tower Bridge. Après-midi visite du London Transport Museum Dîner et nuit en famille 5ème jour, vendredi 24 mai Matin visite du Natural History Museum. Après-midi découverte du quartier de Covent Garden. Dîner fish and chips dans le quartier de Piccadilly. Rendez-vous avec le conducteur à 20h00 et route vers Douvres 6ème jour, samedi 25 mai Retour Départ du ferry à 01h00. Arrivée à Calais à 03h30. Arrivée au collège vers 07h30 Pourquoi nous aider ? Le budget de notre voyage est de 12676 €. La participation de nos familles prévue est de 11472 €, Ce voyage revient à 240 € par élève ce qui représente un coût trop important pour nos familles. Pour nous aider, le collège, le Foyer socio-éducatif du collège, l'association des parents d'élèves se mobilisent et montent des actions pour trouver l'argent nécessaire. Mais nous avons besoin de votre soutien pour pouvoir réaliser notre projet. Nous comptons beaucoup sur vous ! L'objectif minimum de 1900 €, s'il est atteint grâce à vous, permettrait de réduire de 40 € la participation demandée à nos familles. Si nous atteignons notre objectif optimum de 4 800 euros, nous pourrons la réduire de 100 € . Elle passerait à 140 € par élève au lieu de 240 € . Nous avons besoin de vous pour faire que notre rêve devienne réalité ! Merci mille fois à tous ceux qui nous aideront ! T H A N K Y O U La présentation et le contenu de cette page ont été élaborés par et sous la responsabilité du porteur de projet et de ses élèves. Un texte de présentation, s'il est original, est protégé par le droit d'auteur Les dons effectués au bénéfice d’un projet ouvrent droit à la déduction fiscale à hauteur de 60% du don effectué et de 0,5 % du chiffre d’affaire annuel pour les entreprises et 66% du don effectué, dans la limite de 20% du revenu imposable annuel pour les particuliers éligibles, dans le cadre de la réglementation en vigueur. Si vous appartenez au même foyer fiscal qu’un élève bénéficiaire d’un projet de sortie avec nuitée, votre don n’ouvre droit à la défiscalisation que s’il s’ajoute à la contribution que vous avez payée par ailleurs pour la participation de votre enfant au projet. Jackiede Pablo Larrain, Chili, États-Unis, France (2016), 1 h 40. Scénario : Noah Oppenheim, Directeur de la photographie : Stéphane Fontaine, Musique : Mica Levi – Avec : Natalie Portman (Jacqueline Kennedy), Peter Sarsgaard (Robert Kennedy), Greta Gerwig (Nancy Tuckerman), Billy Crudup (Theodore H. White, le journaliste), John Hurt (le Il ne fait aucun doute que le poète lauréat du prix Nobel, Pablo Neruda, est aujourd'hui l'un des Chiliens les plus célèbres. Pablo Neruda, introduction à sa vie et ses 3 maisons Son excentricité et sa vision artistique vont bien au-delà de ses poèmes et de politique, et s'étendent à ses maisons. Trois de ses maisons ont été transformées en musées, ouverts à tous ceux qui veulent explorer et en savoir plus sur sa vie et son héritage. Situées dans la zone centrale du Chili, son patrimoine qui est entretenu jusqu'à présent, grâce à la Fondation Neruda. Poète, collectionneur et voyageur invétéré, telle était la vie de Ricardo Neftalí Reyes, plus connu sous son pseudonyme Pablo Neruda. Lauréat du prix Nobel en 1971, Neruda est considéré comme l'un des poètes les plus importants du XXe siècle. Né à Parral Chili le 12 juillet 1904, c’est à seulement treize ans qu’il publie ses premiers poèmes et textes en prose. Il a publié ses premiers poèmes dans la revue “Corre-Vuela” à Santiago sous son vrai nom, et ce n'est qu'en 1920 qu'il a adopté son pseudonyme. C’est à ses 19 ans qu’il publie son premier livre “Crepusculario” 1923. En juin 1924, l’ouvrage “Veinte poemas de amor y una canción desesperada” le consacre enfin Poète. Lorsqu'il est nommé consul de son pays à Batavia Ancienne Jakarta en Indonésie en 1927, il entame une nouvelle étape de sa vie. Il se marie avec une hollandaise, Maryka Hagenaar avec qui il aura une fille, Malva Marina Trinidad qui naît hydrocéphale sa tête était remplie d'eau et qu'il ne reconnaitra pas. Militant du parti communiste, il est contraint de s'exiler de son pays vers 1950. Au milieu de l'année 1952, il réussi à retourner au Chili où il continu de développer son activité poétique et politique. Le coup d'État mené par le général Pinochet en 1973 a mis fin à ses espoirs pour le Chili, mourant seulement douze jours plus tard. Présentation de ses 3 maisons chiliennesLa Chascona Santiago Au pied du “Cerro San Cristobal”, au cœur du “Barrio Bellavista”, Pablo Neruda a acheté un terrain et construit cette maison en 1953, dédiée à son amour pour Matilde Urrutia. Le nom "chascona" est une expression chilienne qui signifie "cheveux en désordre" et fait référence aux cheveux roux de Matilde. Elle a commencé à être construite en 1953, et sa construction a été réalisée par l'architecte espagnol Germán Rodríguez Arias. Elle a été la maison des derniers jours de Neruda, qu’il partageait toujours avec sa grande bien-aimée Matilde Urrutia. Actuellement, la maison est un musée qui présente les différentes collections que Neruda possédait, y compris sa fameuse collection de bouteilles du monde Sebastiana Valparaíso Situé à Valparaiso, Pablo Neruda a acquis cette maison en 1959. Lieu extrêmement compliqué à trouver, le poète avait demandé à ses amis de rechercher une maison "qui semblait flotter dans l'air, mais qui était bien installé sur le sol". Cette maison porte le nom de son constructeur, Sebastian Collado. Cette maison présente quelques similitudes avec les deux autres notamment en raison de ses grandes fenêtres incurvées, conçues pour être observées depuis les hauteurs. La Sebastiana, a été inaugurée le 18 septembre 1961, en plein milieu de la célébration des fêtes nationales, et a été utilisée par le célèbre auteur pour passer les fêtes du nouvel an, précisément là où il a célébré le début de 1973, sa dernière année de vie. Après la mort de Neruda, en septembre 1973 et coïncidant avec la dictature militaire, la maison a été abandonnée et a subi des pillages et des pertes d'objets jusqu'en 1991, année où elle a été restaurée. Depuis 2012, cette maison est classée Monument historique Negra El Quisco Située sur les rives de l'Isla Negra’, cette maison était la préférée de Neruda et son œuvre la plus intime. Construite en 1937, c'était un lieu d'isolement et d'inspiration pour le poète, profitant de la compagnie de sa femme Matilde Urrutia et de la paix que l'océan lui apportait. Cette maison est la représentation parfaite de son amour pour les trains et les bateaux, elle dispose de couloirs étroits en bois avec des sièges et des fenêtres le long des murs, ainsi qu'un grand nombre de collections et de décorations. La chambre qu'il partageait avec Matilde Urrutia a une vue privilégiée sur l'océan. La maison a subi plusieurs transformations au fil du temps, car Neruda cherchait à se souvenir de son enfance dans le sud. Avec l'architecte Sergio Soza, il a donc commencé à l'agrandir à partir de 1965, en ajoutant un toit de zinc, pour entendre le bruit de la pluie et en remodelant le lieu où le poète était confiné pour écrire. Aujourd'hui, c'est dans cette maison-musée que sont enterrés Pablo Neruda et Matilde visite des maisons du célèbre poète Pablo Neruda est un “must-do” lors de votre venue au Chili! Exact Le printemps est inexorable est une citation de Pablo Neruda reprise en conférence de presse par l’hirondelle de la culture Roselyne Bachelot ! Une autre manière de dire – tant qu’on est dans la citation – qu’après la pluie vient le beau temps, et que s’il n’est pas question de se découvrir en avril, chacun pourrait Comment rendre hommage au défunt avec un poème ou un texte enterrement ? Cher endeuillé, je vous présente mes plus sincères condoléances. Si vous êtes arrivés ici, c’est que vous recherchez un beau texte enterrement pour dire adieu à un être cher pendant la cérémonie funéraire. Que vous soyez un membre de la famille, un ami ou un collègue de travail, vous souhaitez trouver les mots justes pour prononcer un dernier hommage authentique. Mais vous manquez d’inspiration. Donc, laissez-moi vous guider dans votre quête. Qu’est ce qu’un texte enterrement ? Un texte enterrement est destiné à une prise de parole à la mémoire du défunt durant ses obsèques ou la cérémonie d’hommage à l’anniversaire de son décès. Il prend la forme soit d’une lecture d’un texte ou poème soit un témoignage ou discours d’Hommage sous forme d’éloge funèbre ou oraison funèbre ou eulogie Lorsqu’on est secoué par le deuil, on se sent souvent bien seul avec son chagrin. Il peut être plus facile de lire un poème que de parler du défunt et de la relation qu’on entretenait avec lui. Vous appréhendez de vous retrouver pétrifié par les larmes. Aussi, si vous vous sentez découragé d’écrire un discours d’enterrement, la lecture d’un beau texte enterrement va se révéler inspirante. Pourquoi inclure un texte enterrement à la cérémonie funéraire ? Certains décès nous frappent de plein fouet tant ils sont brutaux. Et d’autres sont parfois attendus avec soulagement tant ils signent la fin d’un long calvaire. Il y a autant de façons de vivre son deuil que de perdre quelqu’un. Mais quels que soient les émotions ressenties, il est important de parvenir à extérioriser vos sentiments pour avancer. Le rôle d’une cérémonie funéraire est de rassembler les endeuillés autour du défunt afin de lui rendre un hommage signifiant et d’intégrer le passage de la vie à la mort. Ainsi, l’inclusion de poèmes ou discours permet d’impliquer toute les proches dans la célébration. Des mots, de la poésie pour donner du sens à la mort Que ce soit durant une célébration religieuse ou une cérémonie laïque, la lecture d’un texte enterrement va apporter du sens, de l’humanité et de la poésie à la célébration. Ce peut être un véritable exutoire à votre chagrin. Dans le cadre des funérailles catholiques, certaines lectures de textes bibliques sont imposées par la liturgie. L’ajout de poème est plutôt réservé au dernier Hommage au moment de l’inhumation ou la dispersion des cendres. Cela dit, au-delà de l’évocation de la douleur du deuil, il est important de réconforter la famille. En effet, lorsqu’un proche formule son hommage à l’être aimé, tout l’auditoire est suspendu à ses lèvres. Pris de compassion, tous partagent les mêmes sentiments. En cela, l’évocation du disparu va créer de la magie ». C’est tout l’art de faire revivre le défunt comme s’il était toujours présent. Dans ce partage, il devient alors possible de faire une réelle expérience de gratitude. Car au-delà du manque et de l’absence physique, le défunt vivra éternellement au plus profond de votre cœur. Créer du beau avec humanité Offrir à un proche la liberté d’écrire ou de choisir son texte est un magnifique cadeau. A lui seul, ce texte enterrement permet de délivrer un subtil message symbolique au défunt et à la famille. C’est une grande source de lâcher prise émotionnel et d’apaisement durant les obsèques. Sélection de texte enterrement à lire durant la cérémonie funéraire – 40 textes pour rendre hommage à une personne décédée – Voici une sélection de poèmes sur le thème de la mort, le deuil, le souvenir, l’au delà et l’espérance. Source de réconfort, ils ont déjà aidé, aident et aideront encore tant d’endeuillés. Ils pourront être lus durant les obsèques d’un parent, d’un ami ou d’un collègue. Ils sont plutôt réservés aux obsèques civiles. Aussi, j’ai ajouté des prières et lectures de textes bibliques pour les personnes préparant des funérailles chrétiennes. En espérant, que ces mots puissent un peu adoucir votre peine. Comment choisir votre texte enterrement ou poème ? Vraisemblablement, vous n’aurez pas le temps d’explorer les rayons d’une bibliothèque. Donc, si vous êtes pris dans l’obligation, sachez faire preuve d’authenticité ! Recherchez ce qui vous fait vibrer et ce qui colle au plus à la personnalité du défunt. Écoutez votre intuition car si cela fait “tilt” pour vous, toute l’assemblée sera également touchée. Pour faire votre choix de texte enterrement, répondez aux questions suivantes Cette lecture déclenche-t-elle des souvenirs ? Ce texte illustre-t-il un aspect de la personnalité ou de la philosophie du défunt? Que penserait le défunt de ce poème ? Sa lecture communiquera-t-elle des émotions? Sera-t-elle respectueuse et appropriée? Exprime-t-elle ce que vous ressentez? Offrira-t-elle du réconfort aux personnes en deuil? Comment écrire votre texte enterrement sous la forme de témoignage ou poème ? Si on vous a demandé de prendre la parole pendant les obsèques d’un proche, c’est le signe de votre relation intime avec le disparu ainsi que l’attachement que vous témoigne la famille. Si vous souhaitez vous investir et faire plus que simplement lire un poème, 2 possibilités s’offrent à vous 2. Écrire votre propre poème d’Hommage Si vous avez un talent pour l’écriture, vous avez peut-être envie d’exprimer vos émotions en rimes ou en prose ou sous forme d’acrostiche. Quelle que soit la forme choisie, il convient avant tout de vous centrer sur le fonds et les sentiments que vous désirer témoigner à l’être cher. Si vous vous sentez l’âme d’un poète, je vous livre ici la marche à suivre. Comment incorporer un texte enterrement à la cérémonie funéraire ? Qu’il s’agisse d’une cérémonie religieuse ou une cérémonie laïque, une cérémonie funéraire doit avoir une cohérence dans le fond et la forme. Ainsi les poèmes ou discours devraient être inclus au rituel dans l’optique d’une construction dramatique et non d’un simple assemblage ou patchwork. Lorsque j’accompagne une famille dans la création d’une cérémonie laïque personnalisée, je fais des suggestions en laissant carte blanche à l’entourage. Il m’arrive souvent de les aider à choisir le poème idéal. De même, je les guide dans la rédaction de leurs témoignages. Un laboratoire créatif Ensuite, tout l’art consistera à incorporer ce texte enterrement au déroulé de la cérémonie en tenant compte de la musique, des rituels, du diaporama photo afin de créer un déroulé harmonieux plein de sens. C’est toute une construction dramatique et scénographique dont il est question qui devrait faire l’objet d’un véritable laboratoire créatif. Personnellement, je veille à un déroulé harmonieux de l’ensemble avec les rituels..Tout cela sera déterminant afin de rendre un hommage signifiant et authentique à l’être aimé, en créant de la cohésion et du partage. Comment prononcer votre texte enterrement ? Comment parvenir à lire le poème choisi ou faire un témoignage dans un contexte aussi fort ? Est-il possible de dépasser tout ce flot émotionnel pour offrir le meilleur de soi avec générosité ? Entraînez-vous à lire votre texte enterrement à voix haute pour y trouver de l’aisance. Si un enfant doit faire une lecture, répétez avec lui pour vous assurer qu’il la lit lentement et suffisamment fort, afin que les gens puissent en saisir les mots. Voilà, vous disposez désormais de tous les éléments nécessaires pour choisir, écrire et prononcer votre texte enterrement. Dessacrifices, mais avec modération. Dans une relation de couple, les sacrifices continus ne mènent pas à un amour plus grand ou plus romantique. En fait, c’est tout le contraire. Les renoncements constants usent et abîment. Ils nous éloignent de nous-mêmes jusqu’à nous transformer en une autre personne. Dans une relation affective

Résumé Index Plan Texte Notes Citation Auteur Résumés Les trains, le père cheminot et le voyage en train sont des thèmes récurrents dans l’œuvre de Pablo Neruda. Le discours nerudien, dans La Frontière 1904 et La maison, deux poèmes du Chant général, ont le pouvoir d’aller au-delà de l’autobiographie. Le poète y chante la complexité du monde. Ainsi le thème du train est le motif où s’entrelacent des expériences diverses et contradictoires. Ce qui donne une image du chemin de fer riche, complexe et hautement symbolique. Los trenes, el padre ferroviario y el viaje en tren son temas recurrentes en la obra de Pablo Neruda. El discurso nerudiano en “La Frontera 1904” y “La casa”, dos poemas del Canto general, tienen el poder de ir más allá de la autobiografía. El poeta canta aquí la complejidad del mundo. De este modo el tema del tren es el motivo donde se entrelazan experiencias diversas y contradictorias. Lo que da una imagen del ferrocarril rica, compleja y altamente de page Entrées d’index Index géographique Chili Index chronologique XXeHaut de page Texte intégral 1 La Frontera La Frontière est le nom de la région de pionniers de la forêt de Malleco et de Cautín ... 2 Pour le thème des trains de pays lointains voir Transiberiano in Las uvas y el viento 1954 et O ... 1Le père cheminot, le voyage en train de La Frontera1 à Santiago du Chili, les viaducs, le matériel roulant, les chemins de fer de pays lointains2, le train hurlant », les locomotives sous la pluie, les trains de nuit et les convois traversant l’espace de La Frontera où s’est déroulée l’enfance du poète sont des thèmes récurrents dans l’œuvre de Pablo Neruda. 3 En el tren in Pablo Neruda, Cuadernos de Temuco 1919-1920, Barcelone, Seix Barral coll. “Biblioteca ... 4 Puentes et Maestranzas de noche in Pablo Neruda, Obras, cit., vol. I, p. 52 et p. 53. 5 Panorama del Sur, Viaje, Atracción de la ciudad in Pablo Neruda, El río invisible. Poesía y prosa d ... 6 Provincia de infancia et Soledad de los pueblos in Anillos. Prosas in Pablo Neruda, Obras, cit., vo ... 2Le chemin de fer apparaît très tôt dans sa poésie. Le thème est déjà présent dans les premiers poèmes, écrits alors qu’il avait entre quinze et seize ans. Ainsi, dans un sonnet de Cuadernos de Temuco 1919-19203, le poète adolescent évoque les paysages vus depuis la fenêtre du wagon et les voyageurs qui montent et descendent des voitures. Dans Crepusculario 1920-19234 deux poèmes, Puentes et Maestranzas de noche évoquent les ouvrages d’art et les ateliers du chemin de fer. Le 19 octobre 1924 – Neruda a vingt ans – un texte en prose est publié dans le journal El Mercurio5 de Santiago du Chili. Il s’agit d’un texte structuré en deux parties qui concernent deux moments consécutifs d’un même voyage en train, probablement de Temuco à Santiago. La première partie, Viaje, décrit un voyage de nuit et évoque l’étoile du matin qui paraît suivre le convoi jusqu’à l’aube quand commencent à se profiler les gares que le train traverse et que l’image du jeune voyageur se reflète dans la vitre. La deuxième partie, Atracción de la ciudad, est la suite de ce même voyage pendant la matinée. Dans ce texte riant et plein de lumière, le printemps est évoqué par les pommiers en fleur et les cerfs-volants, puis le train arrive dans la grande ville. Enfin, avant la publication du Chant général, en 1950, deux textes en prose seulement, de 1926, traitent du chemin de fer ils évoquent une voie ferrée qui traverse une triste ville de province6. Les années suivantes les voyages de Neruda en Orient, la guerre civile espagnole et les déplacements du poète en Amérique latine détournent l’intérêt de l’artiste pour le thème du train. 3Le thème du train de l’enfance revient vingt-quatre ans plus tard dans le Chant général, œuvre majeure de la poésie nerudienne. Ce recueil, qui marque profondément la poésie de langue espagnole de la deuxième moitié du XXe siècle, est un vaste chant de deux cent trente textes organisés en quinze sections. 7 Pablo Neruda, Canto general 1950 in Obras, cit., vol. I. À partir d’ici nous utiliserons, avec de ... 8 La Frontera 1904, ibidem, p. 693. 4La quinzième et dernière de ces sections, Je suis7, est composée de vingt-sept poèmes. Parmi eux les textes intitulés La Frontière 1904 et La maison traitent de l’image du train dans une triple relation d’abord en ce qui concerne l’enfance du poète, ensuite dans les rapports entre l’enfant et son père cheminot, enfin, en liaison avec l’espace géographique du Sud chilien. Les poèmes La Frontière 19048 et La maison introduisent une organisation chronologique de l’ensemble. Le premier porte la date de 1904, année de naissance de l’auteur. Ainsi dans Je suis Neruda aborde successivement les espaces de son enfance dans les territoires de La Frontera, ensuite sa trajectoire dans la capitale pendant les premières années de sa jeunesse, enfin, ses voyages à travers le monde et ses expériences d’adulte. De de fait, les derniers textes de cette section concernent, entre autres, les testaments poétiques, ses dernières volontés et un colophon, Je m’arrête ici. Cette section possède en quelque sorte la structure d’une autobiographie lyrique et le train y est un élément de la plus haute signification symbolique. Le train dans La Frontière 1904 5Dans cette perspective autobiographique La Frontière 1904 propose deux occurrences qui renvoient au train. Elles se trouvent dans la strophe initiale et dans la dernière vv. 28-33. Le chemin de fer y est perçu à travers les yeux de l’enfant qu’un Neruda quadragénaire se remémore. 6Dans la première strophe les images corrélatives du père et du chemin de fer sont proposées dans l’enjambement des vers 8 et 9, à la fin de deux énumérations. La première d’entre elles constitue une phrase poétique qui se déploie dans les quatre vers qui ouvrent le texte. 9 Ce que je vis d’abord ce furent / des arbres, des ravins / décorés de fleurs belles et sauvages / ... Lo primero que vi fueron árboles, barrancasdecoradas con flores de salvaje hermosura,húmedo territorio, bosques que se incendiabany el invierno detrás del mundo, 7Cette énumération – arbres », ravins », fleurs », territoire humide », forêts » et hiver » – renvoie à l’univers naturel de La Frontera du début du siècle. C’est un paysage vierge et limpide où le travail de l’homme n’a pas encore laissé de traces. Tous ces éléments appartiennent à l’ordre du naturel. 8Par contre, la deuxième énumération vv. 5-7 est chaotique souliers mouillés », troncs brisés », lianes », scarabées », journées douces », avoine » 10 J’eus pour enfance des souliers mouillés, des / troncs brisés / tombés dans la forêt, dévorés par ... Mi infancia son zapatos mojados, troncos rotos caídos en la selva, devorados por lianasy escarabajos, dulces días sobre la avena […]10 9L’extrême confusion des expériences enfantines est suggérée ici par la réunion arbitraire d’éléments appartenant à des ordres sémantiques très éloignés les uns des autres. Ainsi des catégories aussi diverses que le vêtements, le végétal, le zoologique, le temps, l’émotion et la production agricole sont contiguës. Une telle énumération ne s’arrête pas là. Elle continue après une virgule, suivie immédiatement par une conjonction et » insérant les derniers objets de la série. Ainsi 11 la barbe dorée de mon père partant / pour la majesté des chemins de fer ». Y la barba dorada de mi padre saliendoHacia la majestad de los ferrocarriles11 introduit des éléments d’un tout autre ordre dans cet inventaire. Ces deux vers ajoutent simultanément, par métonymie, l’univers familial du moi poétique qui appartient à l’ordre du conceptuel et le transport par voie ferrée qui appartient à l’ordre du construit industriellement 10Ces deux énumérations s’organisent à partir de deux catégories de temps qui suggèrent parallèlement l’évolution de l’enfant vers la maturité et l’évolution de l’humanité qui progresse de l’état naturel vers une modernité majestueuse. Ainsi on y trouve d’abord l’expérience intime de l’enfant qui mûrit en découvrant la terre intacte, encore inhabitée, où la nature prolifère et s’autodétruit librement. La deuxième énumération propose un espace où la nature se mêle à l’action et aux produits de l’homme. Le chemin de fer fait partie de cette dernière catégorie. Il représente le point culminant de ce processus d’humanisation du paysage. 11D’ailleurs, ces inventaires lyriques s’organisent aussi selon deux ordres de valeurs pour le Moi poétique. Le premier est négatif. Il concerne le territoire humide », la forêt en feu », l’hiver en crue derrière le monde », les souliers mouillés », les troncs brisés / tombés dans la forêt dévorés par les lianes et les scarabées». Le deuxième ordre est positif. Il se compose de ravins décorés de fleurs belles et sauvages », de journées douces sur l’avoine », de la barbe dorée » du père. Le niveau supérieur de la positivité est donc la majesté des chemins de fer ». 12Dans les vers 8 et 9 l’usage de la métonymie la barbe pour désigner le père permet de conserver le rapport logique entre l’attribut extérieur de la figure paternelle et son travail de conducteur de train. Métonymie qui, par un rapport de contiguïté, suggère en même temps sa fonction au sein de la famille comme de l’univers ferroviaire. Ainsi, le poète évoque l’enfant qu’il fut et pour lequel existait une relation indissoluble entre la majesté » du chemin de fer et la blondeur de la barbe paternelle. Du reste, dans ce catalogue désordonné, la proximité entre l’avoine » et la barbe dorée » du père établit un trait d’union entre le bonheur de ces journées douces » et la fierté que l’enfant ressent devant le métier paternel. 13La deuxième référence au chemin de fer apparaît dans la dernière strophe de ce poème. Dans l’intervalle, les strophes deux, trois, et quatre qui la précèdent évoquent un monde rural pléthorique. Dans ce monde se succèdent les saisons – la pluie australe » de l’hiver, le soleil rapide » parce que bref de l’été et les chaumes, denses fumées » de l’automne – qui laissent dans le souvenir du poète les sonorités, les images et les saveurs puissantes de la nature et des fruits travaillés par l’homme. La référence au chemin de fer se cristallise grâce au souvenir nostalgique des voyages en train à travers cet espace de l’enfance qu’est La Frontera 12 Mon enfance parcourut les saisons avec autour de moi, / les rails, les châteaux de bois frais / ... Mi infancia recorrió las estaciones entrelos rieles, los castillos de madera reciente,la casa sin ciudad, apenas protegidapor reses y manzanos de perfume indeciblefui yo, delgado niño cuya pálida formase impregnaba de bosques vacíos y 13 Ici notre traduction diverge de celle que C. Couffon propose pour estaciones » dans sa version du ... 14Le premier segment du vers 28, Mon enfance parcourut les gares…» paraît reprendre le rapports de proximité que l’image paternelle établit entre l’enfant et le métier de conducteur de trains. Mais en espagnol le mot estación » est un terme polysémique. Ainsi le dictionnaire de la Real Academia Española propose dix-huit entrées exposant les différents emplois du vocable. Et parmi eux gare de chemin de fer » ou chacune des quatre saisons de l’année » ; mais on peut aussi le comprendre dans les sens de lieu où l’on s’arrête lors d’un parcours »13. La polysémie évidente du mot estación » vient ici enrichir les sens que le poète suggère. Et ceci parce que estaciones » peut suggérer également les étapes du temps qui passe. Ainsi un tel mot peut évoquer les différentes étapes d’un parcours existentiel. Dans la première strophe on voit le père partir vers la majesté des chemins de fer », dans la dernière c’est l’enfant qui parcourt les gares et regarde le monde depuis le train en marche. Cette signification du mot estación » comme temps qui passe », peut également suggérer les saisons de l’année, thème développé par le poète dans les strophes deux, trois et quatre. 14 À propos des thèmes concernant les ponts et chaussées ouvrages d’art et le matériel roulant voir ... 15Néanmoins le contexte dans lequel Neruda place le mot estación » et le contenu des vers qui suivent imposent le sens de gare de chemin de fer ». Les deux points présents dans ce vers 28, suivis de la préposition entre », amplifient le sens textuel le Moi lyrique se place au milieu des éléments qui constituent l’univers ferroviaire14. De la sorte, aux gares » s’ajoutent les entrepôts » et les rails » pour suggérer l’ensemble des bâtiments et des installations. Les mots entrepôts » et rails » impliquent donc le transport et la circulation des passagers et des produits par voie ferrée. De ce fait le bois frais » évoque le parfum des planches qui viennent d’être arrachées à la forêt et s’empilent en ordre strict dans les châteaux » des gares ferroviaires avant d’être expédiées par trains de marchandises vers les dépôts des grandes villes du Nord du pays. 15 Le thème du voyage en train et la terre des origines revient quelques années plus tard dans Escrito ... 16Les images de La Frontera que le poète adulte a gardées dans sa mémoire se déploient ensuite comme si l’enfant évoqué par Neruda regardait depuis la fenêtre d’un wagon le paysage du Sud chilien. Ainsi l’image de la maison sans ville » fait référence au territoire national, à peine peuplé du début du siècle. La préposition négative sans », pour sa part, dénote la carence et suggère une demeure solitaire au milieu des champs. La fragilité de la maison est accentuée ici par à peine protégée », où la locution adverbiale à peine » dénote la maigre défense que peut constituer la présence de troupeaux et de pommiers» face à l’isolement et à la violence des agressions du vent et de la pluie. Le paysage de La Frontera qui se construit à travers les images des gares et de la campagne15 s’imprègne également de sensations qui s’ajoutent à celles évoquées par les strophes précédentes. Ainsi les pommiers au parfum ineffable » établissent un lien avec l’odeur du bois frais », le monde poussiéreux [des] hangars », les caves entassant le rouge résumé / du noisetier », la robe torride de l’été », etc. 16 Voir à propos de ce poème l'étude de Javier Garcia Mendez, La impregnación consonántica y acentual ... 17De la sorte, dans cette perspective autobiographique l’enfant à la forme pâlotte », imprégné par l’univers de La Frontera, voit le point culminant de son parcours dans ce mouvement qui va de la nature pleine de la première image du poème aux forêts vides » et aux entrepôts » du dernier vers. Le train devient ainsi élément de la métaphore complexe d’un voyage à la fois personnel et collectif16. Les cheminots dans La maison17 17 La casa in Pablo Neruda, Obras, cit., p. 695. 18L’image idéale de l’enfance offerte par le poème liminaire de cette section de Chant Général contraste avec l’évocation de La casa, la demeure où Neruda vécut ses premières années dans La Frontera. C’est ici que le rapport entre le poète et l’univers du chemin de fer se fait plus net. Dans ce texte Neruda présente l’univers ferroviaire sous un jour complètement différent. La période et la région poétisées sont les mêmes que celles du texte précédent. Mais les expériences travaillées ici appartiennent à une autre zone de souvenirs que le poète garde en lui. Cette évocation est peuplée d’éléments naturels et humains déchaînés les vents, le froid, les coups de feu, les galopades des chevaux, d’ombres la nuit, la terre dans les ténèbres, de menaces la colère, l’abandon, les irruptions étrangères au foyer, d’angoisses et de pauvreté. 18 Ma maison et ses murs de planches fraîches / dont je sens encore le parfum branlante et biscorn ... Mi casa, las paredes cuya madera frescarecién cortada huele aún destartaladacasa de la frontera […]18 19La maison évoquée ici se transforme par le biais d’une métaphore complexe. Elle produit un transfert de sens entre la chaumière en bois et l’oiseau. La maison branlante et biscornue » est un logement fragile qui craquait à chaque pas, et où sifflait le vent de guerre ». Cette habitation risque d’être emportée par le vent et devient l’ oiseau inconnu / aux plumes glacées sous lesquelles grandissait mon chant ». Ainsi, d’une part, la métaphore propose la fragilité du logis face à l’agression des éléments et, d’autre part, elle suggère le lieu où l’enfant est né à la poésie. Plus loin, le foyer de l’enfant est l’objet de sombres comparaisons, imprégnées d’impressions négatives. Le monde de l’enfance est assimilé au monde végétal dans une vaste comparaison où la croissance des plantes et de leurs racines rejoignent l’évolution humaine, celle de l’enfant et sa famille, et s’y entrelacent. 20Quant à l’image du père cheminot, le plaisir lumineux des journées douces sur l’avoine » du premier poème laisse place à l’angoisse des nuits / coléreuses et sans air, des chiens qui aboyaient ». Cette image suggère la peur de l’enfant réveillé au milieu de la nuit et déconcerté par la voix de son père se disputant avec sa femme la mamadre » au sein de la noirceur nocturne. Dans l’étouffante obscurité sans air », la terreur enfantine suscitée par les voix hargneuses des parents est multipliée par les hurlements des chiens enragés autour de la maison. Neruda renforce l’effet hyperbolique de son image lorsqu’il détache typographiquement le passage et souligne par ce moyen la référence à cette atmosphère angoissante. En isolant et en déplaçant le mot enrarecidas », il accentue et intensifie l’effet sonore de la menace, soulignée par les allitération en r » 19 des nuits / coléreuses et sans air, des chiens qui aboyaient ». en[R]a[R]ecidasnoches de cóle[R]a, pe[RR]os que lad[R]aban19 21C’est dans cet espace sombre et menaçant que l’image du monde ferroviaire réapparaît, expressément énoncée, une image toujours liée à la figure paternelle. Mais, cette fois-ci, elle se construit à l’opposée du père sacré qui partait vers la majesté des chemins de fer » du poème liminaire. Ici, dans les vers 17-18, le poème revêt la forme d’une longue et complexe interrogation qui traduit bien l’appréhension de l’enfant assistant impuissant au départ de son père vers un univers ferroviaire mal connu. 20 Avec l’aube, mon père, sur la terre enténébrée, / se faufilait dans ses trains qui hurlaient. / V ... Mi padre con el alba oscurade la tierra, hacia qué perdidos archipiélagosen sus trenes que aullaban se deslizó ?20 22Bien que l’image du père conducteur de locomotive apparaisse ici liée à l’aurore libératrice des peurs nocturnes, ce qui pourrait être une consolation, il n’en est rien. Il s’agit bien sûr ici d’une aube », mais elle s’ouvre sur une terre enténébrée ». L’oxymore alba oscura » permet au poète de prolonger la noirceur de la nuit sur la naissance du jour et de l’étendre sur la terre entière. De ce fait, c’est aussi l’angoisse de l’enfant qui s’étend, obscurcissant le jour qui arrive. 23D’autre part, comme faisant écho aux chiens qui aboient dans la nuit, le train du père qui s’éloigne hurle » comme une bête en perdition dans ces matins sombres. Ce train-là part vers un monde fragmenté qui adopte la forme des archipels » perdus dans un vaste territoire. L’image traduit l’idée d’un réseau de chemin de fer perçu comme un ensemble de lignes qui desservent des bourgades isolées incrustées comme des îles dans les énormes espaces encore vierges de La Frontera. 24Puis les vers 19-22 introduisent une rupture dans la perspective du temps et du ton que le poète impose depuis le début du texte 21 Plus tard j’ai aimé l’odeur du charbon dans la fumée, / les huiles, les essieux, leur précision g ... Más tarde amé el olor del carbón en el humo,los aceites, los ejes de precisión helada,y el grave tren cruzando el invierno extendidosobre la tierra, como oruga 25Interrompant donc avec ce Plus tard …» l’évocation de l’enfance tragique, le poète introduit un passé plus récent, celui de l’âge adulte où il perçoit autrement le train et ses significations. Ici l’homme mûr travaille ses souvenirs et nuance la perception première de l’univers ferroviaire valorisant certaines expériences plus fraîches. Ainsi, en opposition à ce monde de ténèbres de l’enfance, il affirme avoir aimé l’odeur du charbon dans la fumée, / les huiles, les essieux, leurs précision glacée ». Ici la progression à travers les éléments donne une réalité matérielle au train. On passe du plus subtil au plus solide. Ainsi l’on va de la matière gazeuse et des fines particules de charbon qu’elle contient à la matière liquide, grasse et onctueuse des huiles pour arriver ensuite aux parties métalliques de la machine. 26Dans ces vers l’accumulation de synecdoques proposée par les différents éléments mécaniques du chemin de fer suggère un train au sens général du terme. Mais ce train quelconque laisse la place après une conjonction et » à un train singulier. C’est le train grave » de La Frontera, convoi humanisé qui traverse l’hiver allongé sur la terre ». Les touches humanisantes – le caractère grave » de ce train, la précision glacée » des éléments de la machine et l’hiver allongé » – maintiennent néanmoins le ton tragique des premiers vers de ce poème. Mais la représentation ne s’arrête pas là, car à la grave humanité de l’ensemble s’ajoute la condition zoomorphique de l’ orgueilleuse chenille ». La gracieuse métaphore offre une double vision de la locomotive et de ses voitures humaines et animales à la fois, elles avancent et ondulent dans l’espace. L’image plaisante du poème liminaire réapparaît donc, évoquant les journées douces » de l’enfance liées ici à cette représentation charmante, et établissant un lien avec la majesté de chemins de fer » du premier poème. 27Mais cette insertion dans le corps du texte d’un élément correspondant à une digression affable et tendre laisse à nouveau place aux souvenirs angoissants de l’enfance du Moi poétique. La violence de l’arrivée d’un père envahissant le foyer est renforcée par les allitération en R et la position, éloignée de la marge, du vers 24 22 Soudain les portes ont trépidé. / Voici mon père ». De p[R]onto t[R]epida[R]on las pue[R]tas». Es mi pad[R] 28Ce dernier vers, Voici mon père », constitue à lui seul une phrase poétique. Ce procédé stylistique souligne typographiquement la présence négative du père cheminot comme élément central du poème. 23 En 1963 Neruda reprend ce thème dans El padre. Ce texte s'ouvre sur une image nocturne dans laquell ... 29Ainsi l’univers du train fait irruption dans la maison à travers la figure paternelle23. Mais il n’arrive pas seul. Il vient entouré de ses centurions », métaphore qui renvoie aux cheminots et renforce l’impression suscitée par ce père sorti de l’univers du chemin de fer. Image guerrière, elle fait écho au vent de guerre » des premiers vers. Les cheminots- centurions » sont revêtus des attributs de la légion qui conduit les trains. Les emblèmes qu’ils portent sont leurs vêtements mouillés mantas mojadas ». Enfin l’eau, symbole du monde extérieur qui pénètre brusquement dans la maison, se présente sous ses différents états et, à l’état de vapeur, occupe une position centrale. Cette vapeur signifie la force motrice de la modernité au début du siècle, et celle du chemin de fer dans ce cas particulier. 24 Dans ses mémoires Neruda revient sur le rapport entre le train et les conditions de vie misérables ... 30Ce sont les cheminots qui vont revêtir la maison d’un nouveau caractère. Ils confèrent une condition différente au foyer de l’enfant poète. Car la salle à manger se remplit d’hommes qui boivent et rapportent des récits prononcés d’une voix enrouée. C’est là que le Moi poétique entend parler pour la première fois de la douleur due à la misère des salariés du rail. Jusqu’alors l’enfant était séparé comme d’une barrière » de ce monde de misère24. C’est dans cette maison envahie par ces hommes dignes et durs dans leur pauvreté que le jeune enfant apprend à connaître les chagrins, les blessures et les souffrances du monde ouvrier pris dans la griffe minérale de la pauvreté ». 31Cette expression métaphorique, la griffe minérale », qui associe deux termes appartenant à deux champs sémantiques différents qui s’excluent mutuellement, suggère le dénuement des travailleurs de l’univers ferroviaire. Ainsi, la force et la forme pointue et crochue de la griffe » à laquelle est accolé l’adjectif minérale » matérialisent la dureté de l’emprise. L’effet est saisissant car il fait naître une impression de destin immuable. Il suggère l’extrême difficulté et la violence des relations humaines dans cet espace en gestation qu’est La Frontera à cette époque. Ainsi le poème conduit le lecteur d’un univers intime où cette symbolique du train acquiert des significations tragiques à un monde plus vaste, celui d’une condition sociale dramatiquement liée au chemin de fer. 32Les thèmes abordés et le temps évoqué font de La Frontière 1904 et de La maison des textes autobiographiques. Cependant Neruda dépasse la simple circonstance personnelle. Nous nous trouvons ici aux antipodes d’une description égotiste. Le discours nerudien a le pouvoir d’aller au-delà, car il chante la complexité du monde. Ainsi le thème du train fait partie de cette démarche. Le train, pour Neruda, est le motif où s’entrelacent des expériences diverses et contradictoires. L’image du chemin de fer qui en résulte est riche, complexe, hautement symbolique. Haut de page Notes 1 La Frontera La Frontière est le nom de la région de pionniers de la forêt de Malleco et de Cautín qui autrefois séparait le territoire des Indiens mapuches et les terres occupées progressivement par les colons chiliens. 2 Pour le thème des trains de pays lointains voir Transiberiano in Las uvas y el viento 1954 et Oda a un tren en China in Navegaciones y regresos 1959 in Pablo Neruda, Obras, Buenos Aires, Losada, cinquième édition, 1993, vol. I., pp. 798-801 et vol. II, p. 799. 3 En el tren in Pablo Neruda, Cuadernos de Temuco 1919-1920, Barcelone, Seix Barral coll. “Biblioteca breve”, 1997, p. 85. 4 Puentes et Maestranzas de noche in Pablo Neruda, Obras, cit., vol. I, p. 52 et p. 53. 5 Panorama del Sur, Viaje, Atracción de la ciudad in Pablo Neruda, El río invisible. Poesía y prosa de juventud, Barcelone, Seix Barral, coll. “Biblioteca breve” / “Poesía” n° 457, 1980, p. 192. 6 Provincia de infancia et Soledad de los pueblos in Anillos. Prosas in Pablo Neruda, Obras, cit., vol. I, p. 141 et 143. 7 Pablo Neruda, Canto general 1950 in Obras, cit., vol. I. À partir d’ici nous utiliserons, avec des modifications, la traduction française de Claude Couffon Chant général, Paris, Gallimard, 1977. 8 La Frontera 1904, ibidem, p. 693. 9 Ce que je vis d’abord ce furent / des arbres, des ravins / décorés de fleurs belles et sauvages / un territoire humide, des forêts en feu / et l’hiver en crue derrière le monde ». 10 J’eus pour enfance des souliers mouillés, des / troncs brisés / tombés dans la forêt, dévorés par les lianes / et les scarabées, j’eus des journées douces sur / l’avoine […] ». 11 la barbe dorée de mon père partant / pour la majesté des chemins de fer ». 12 Mon enfance parcourut les saisons avec autour de moi, / les rails, les châteaux de bois frais / et la maison sans ville, à peine protégée / par des troupeaux et des pommiers au parfum ineffable / je vécus, mince enfant à la forme pâlotte, / En m’imprégnant de forêts vides et d’entrepôts ». 13 Ici notre traduction diverge de celle que C. Couffon propose pour estaciones » dans sa version du Chant général, Paris, Gallimard, 1977, p 483. Couffon traduit estaciones » comme saisons ». Mais on peut dans la traduction française choisir le sens de gare » ou de saison ». 14 À propos des thèmes concernant les ponts et chaussées ouvrages d’art et le matériel roulant voir Puentes et Maestranzas de noche in Crepusculario 1920-1923, et Oda a la vieja estación Mapocho en Santiago de Chile in Tercer libro de las odas 1957 et Sueños de trenes in Estravagario 1958 in Pablo Neruda, Obras, cit., vol. I, pp. 52-53 et vol. II, pp. 455 et 664. 15 Le thème du voyage en train et la terre des origines revient quelques années plus tard dans Escrito en el tren cerca de Cautín, en 1958 et Oda a los trenes del Sur in Navegaciones y regresos 1959 in Pablo Neruda, Obras, cit., vol. II, pp. 796 et 726. 16 Voir à propos de ce poème l'étude de Javier Garcia Mendez, La impregnación consonántica y acentual La Frontera’ in Diez calas en el hacer de la poesía de Pablo Neruda. Residencia en la tierra y Canto general, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. “Mondes Hispanophones”, n° 26, 2001, pp. 182-194. 17 La casa in Pablo Neruda, Obras, cit., p. 695. 18 Ma maison et ses murs de planches fraîches / dont je sens encore le parfum branlante et biscornue / Maison de la frontière […] ». 19 des nuits / coléreuses et sans air, des chiens qui aboyaient ». 20 Avec l’aube, mon père, sur la terre enténébrée, / se faufilait dans ses trains qui hurlaient. / Vers quels archipels oubliés ? ». 21 Plus tard j’ai aimé l’odeur du charbon dans la fumée, / les huiles, les essieux, leur précision glacée, / et le train grave traversant, orgueilleuse chenille, / l’hiver allongé sur la terre ». 22 Soudain les portes ont trépidé. / Voici mon père ». 23 En 1963 Neruda reprend ce thème dans El padre. Ce texte s'ouvre sur une image nocturne dans laquelle l'irruption paternelle dans la maison de l'enfance recèle une menace, la fureur contenue du chef de famille. La dimension épique de la figure paternelle est insufflée dans le texte par les éléments qui l'entourent lors de son arrivée à la maison familiale. L'apparition nocturne du père est annoncée par les sifflets de la locomotive, et la pluie et le vent qui ajoutent à l'efficacité symbolique du texte. Cf. Memorial de Isla Negra in Pablo Neruda, Obras, cit., vol. II, p. 1025. voir aussi Mémorial de l’Ile Noire suivi de Encore, Paris, Gallimard, 1970, traduction de C. Couffon. 24 Dans ses mémoires Neruda revient sur le rapport entre le train et les conditions de vie misérables du jeune poète. Cf. Las casas de pensión in Pablo Neruda, Confieso que he vivido. Memorias, Barcelone, Editorial Seix Barral, coll. “Biblioteca breve3 n° 365, 1974, pp. de page Pour citer cet article Référence papier Pablo Berchenko, L’univers ferroviaire dans Canto general de Pablo Neruda », Cahiers d’études romanes, 10 2004, 273-284. Référence électronique Pablo Berchenko, L’univers ferroviaire dans Canto general de Pablo Neruda », Cahiers d’études romanes [En ligne], 10 2004, mis en ligne le 15 janvier 2013, consulté le 27 août 2022. URL ; DOI de page Auteur Pablo BerchenkoAix Marseille Université, CAER Centre Aixois d’Études Romanes, EA 854, 13090, du même auteur Paru dans Cahiers d’études romanes, 41 2020 Paru dans Cahiers d’études romanes, 30 2015 De Pérez Rosales à Blest Gana Paru dans Cahiers d’études romanes, 6 2001 Paru dans Cahiers d’études romanes, 17 2007 Paru dans Cahiers d’études romanes, 4 2000 Paru dans Cahiers d’études romanes, 3 1999 Tous les textes... Haut de page

Ilmeurt lentement celui qui ne change pas de cap lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour, celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves, celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n'a fui les conseils sensés. PABLO NERUDA

Neruda est un film chilien réalisé par Pablo Larraín, présenté à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 2016. Pablo Larrain et son scénariste Guillermo Calderon se sont plongés dans les poèmes et les écrits de Pablo Neruda, leur objectif étant de faire ressortir du film l’univers du poète et non pas une simple biographie. Nous sommes à la sortie de la seconde guerre mondiale, fascisme et communisme font rage un peu partout et au Chili particulièrement où Videla, élu pourtant par des communistes comme Neruda excellentissime Luis Gnecco, alors sénateur, vire sa casaque pour mener une politique d’ultra-droite en jetant en prison des travailleurs communistes par tombereaux. Au Congrès, le sénateur Pablo Neruda critique ouvertement le Neruda est déclaré traître au régime populiste en place. Le président Videla demande alors sa destitution et confie au redoutable inspecteur Óscar Peluchonneau le soin de procéder à l’arrestation du poète. Il doit fuir, se cacher… Cet épisode bien réel — du moins le début de la cavale, entre 1947 et 1949 — inspire au réalisateur Pablo Larraín un grand poème visuel, fait de scènes courtes, insolites, caustiques et rêveuses. Dans cet anti-biopic éblouissant, le cinéaste détricote tout et, d’abord, la figure du grand homme. Il s’agit moins de montrer les faits que les effets l’imaginaire de Neruda, son impact sur tout un peuple, sa puissance créatrice s’échappent, débordent, truquent le réel, dévient la narration. Le film devient vaste et vibrant comme le Chant général, que Pablo Neruda est alors en train d’écrire. A la poursuite de l’artiste, Oscar Peluchonneau , raide comme la mort, d’une sinistre drôlerie, que Gael García Bernal rend à la fois pathétique et inquiétant , commente en voix off l’étrange jeu de cache-cache — des coulisses du pouvoir de Santiago aux espaces infiniment blancs de la cordillère des Andes. Dans ce jeu du chat et de la souris, Neruda voit l’occasion de se réinventer et de devenir à la fois un symbole pour la liberté et une légende littéraire… Sur ce tableau fantasque et libre d’une époque où les poètes étaient plus grands que la vie, où ils promettaient, avec une confiance effrontée, des lendemains fraternels, plane aussi l’ombre de la dictature. Renouant avec l’histoire politique de son pays, également tourné avec le mexicain Gael Garcia Bernal Oscar Peluchonneau , Pablo Larraín s’attaque avec Neruda excellentissime Luis Gnecco à un biopic d’un genre un peu particulier, qui met en scène les deux années précédant son passage en Argentine puis à Paris. Pablo Larraín réussit cette gageure d’imprimer à son film une certaine ambiance. Une ambiance fragmentaire, donc, tout comme la poésie de Neruda, qui voudrait, de l’aveu même du cinéaste, traduire davantage le rythme de cette poésie que la vie de Neruda lui-même.

PabloNeruda lors de la remise du prix Nobel de littérature en 1971. Le 21 octobre 1971, il a été annoncé que le prix Nobel de littérature reviendrait cette année-là à Pablo Neruda. Quelque temps plus tard, le 10 décembre, le poète était en Suède pour le recevoir. Dans son discours, il raconte l’histoire de sa fuite en Argentine, en 1949, pour fuir la persécution et fait

Samedi, la Bulle d’invention poétique a proposé une véritable bouffée d’oxygène au public du cinéma Pierre Richard. Un message de solidarité auquel il est difficile de rester insensible. Samedi dernier, au cinéma Pierre Richard, la Bulle d’invention poétique BIP a donné son spectacle "Babel la vie " devant une centaine de spectateurs et spectatrices. Ce concert spectacle, dont les chants et la musique ont été écrits et conçus par Richard Breton sur le thème des langues et de leur métissage, était interprété par Richard Breton chants et guitare, Martine Vidal chants et piano et deux récitants, Catherine Rondepierre et Olivier Delussy. La mairie de Gruissan avait mis gracieusement à disposition la salle, l’aide et l’accompagnement de l’équipe technique du Palais des congrès. Organisée par le collectif Accueil du Narbonnais, cette soirée s’inscrivait dans le cadre du projet de création d’une stèle qui sera érigée en hommage et en souvenir des migrante s disparue s en Méditerranée, dont la ligue des droits de l’Homme et la Cimade sont également partenaires. En préambule, Richard Breton précise "L’exil est un clin d’œil, un tour de passe-passe du destin, un vent de hasard emportant feuilles mortes et êtres humains vers une autre rive, une autre terre, un autre port, une autre vie, un autre décor… Quand ça lui chante, il dessine de son crayon malicieux une tour de Babel, où les mots ricochent, vont et viennent, dans des langues qui diffèrent, se complètent, interfèrent. L’exil est ainsi… Babel la vie".Le mot "exil" est alors prononcé dans différentes langues du monde et suivi par le chant "Babel la vie". Au cours du concert, des textes sont dits en voix off, en portugais et en espagnol par Yvan Hurtado, en kabyle par Dabbia Challel, en arabe par Silham Painchault et en catalan par Maïté Pla. Textes et chants s’enchaînent avec beaucoup de fluidité et produisent une émotion très forte ponctuée par des moments d’humour en personnes présentes se sont laissé emporter par ce spectacle et beaucoup ont souligné à la sortie combien "ça faisait du bien de partager un moment aussi intense en cette période troublée et incertaine".Effectivement, au-delà de son excellente qualité artistique, ce spectacle véhicule avec sensibilité et finesse un message de solidarité auquel il est difficile de rester insensible. Il est un vecteur idéal pour défendre collectivement et avec force nos valeurs d’accueil et de foi en l’être humain, en nous démarquant des frontières et des clivages.
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