Un duo avec Francis Cabrel, un autre avec Richard Bohringer, des slams engagĂ©s, dâautres qui le sont moins rencontre avec le slameur le plus connu de France et lâauteur Ă succĂšs de "Patients" Don Quichotte, 2012. RĂ©cemment, votre premier livre, "Patients" a rencontrĂ© un succĂšs qui dĂ©passait toute suite aprĂšs la publicitĂ© - Je connais peu le milieu de lâĂ©dition. Mon Ă©ditrice, StĂ©phanie Chevrier, mâavait dit que si on vendait 30 ou exemplaires, le livre se situerait dans les bonnes ventes de lâannĂ©e. Nous avons atteint les exemplaires. Jâai Ă©tĂ© flattĂ© dâĂȘtre invitĂ© Ă des Ă©missions littĂ©raires, les critiques ont semblĂ© comprendre quâil sâagissait dâune Ćuvre littĂ©raire et non pas du tĂ©moignage dâun people sur son accident. Ce nâĂ©tait pas le rĂ©cit de ma rééducation, mais une aventure collective "Patients" est au pluriel, la description de tout un monde. Vous y dĂ©criviez lâenfer avec beaucoup dâhumour et dâautodĂ©rision. Est-ce que pour vous ce fut une sorte de thĂ©rapie ? - Ecrire ce livre ne mâa pas libĂ©rĂ©, je lâĂ©tais dĂ©jĂ . Il sâest passĂ© beaucoup de temps, 15 ans, avant que je me dĂ©cide Ă le faire, le temps de me sentir capable dâaborder ce sujet sans affecte, moins comme un acteur des Ă©vĂ©nements que comme un tĂ©moin. Je lâai pris comme un exercice littĂ©raire. Sâil y a de lâhumour, câest que le contexte Ă©tait suffisamment dramatique, il nâĂ©tait pas nĂ©cessaire dâajouter du pathos. Et puis, la rĂ©alitĂ© durant ma convalescence, jâavais 20 ans et, avec les mecs de mon Ăąge, on se vannait comme si on Ă©tait en bas de chez nous. Des vannes sur le handicap rĂ©elles, lâhumour Ă©tait donc omniprĂ©sent. Il se dit que vous auriez quittĂ© la ville de Saint-Denis, si importante dans vos slams, pour vivre Ă Paris. Faut-il hurler Ă la trahison ? - JâĂ©tais certain que les journalistes me taquineraient Ă ce sujet. Non, ce nâest pas une trahison je ne dois rien Ă personne, je vis oĂč je veux et je lâassume. Jâai longtemps rĂ©sistĂ©, puis jâai dĂ©mĂ©nagĂ© lâĂ©tĂ© dernier pour mâinstaller dans Paris intra muros, chez les bobos. Je retourne souvent Ă Saint-Denis pour voir mes potes. Le quartier que jâhabite est sympa, mais quand on a comme moi 35 ans de banlieue, on garde son Ăąme de suite aprĂšs la publicitĂ© Que pensez-vous de lâĂ©volution de la ville de Saint-Denis ? - Difficile Ă dire. Quand on voit quelquâun tous les jours, on ne se rend pas compte du changement. Saint-Denis, pour moi, câest pareil. Il faudrait que je mâabsente longtemps pour constater la diffĂ©rence. La ville Ă©volue, Ă©videment, notamment le quartier de la Plaine et celui du Stade de France, mais la mixitĂ© sociale a toujours du mal Ă se faire. MĂȘme si pas mal de jeunes parisiens qui nâont pas les moyens de vivre Ă Paris achĂštent en banlieue, Saint-Denis reste un territoire de difficultĂ©s et de misĂšre, lâun des derniers territoires Ă accueillir des gens en galĂšre. On y construit toujours des logements sociaux quand dâautres prĂ©fĂšrent payer des amendes pour ne pas avoir de pauvres chez eux. Saint-Denis demeure une terre dâaccueil, câest une de ses richesses. Comment vous situez-vous politiquement ? - Je nâai pas lâimpression que la gauche applique une politique de gauche. La montĂ©e du FN est flippante, câest certain, je nâen connais pas tous les facteurs, je ne peux que constater que Marine Le Pen a gagnĂ© son pari de se rendre frĂ©quentable. Je ne sens pas dans notre pays un engouement, une joie, un espoir depuis que la gauche a pris le suite aprĂšs la publicitĂ© Quand jâai participĂ© Ă lâentre-deux-tours des Ă©lections du duel Royale/Sarkozy, jâai Ă©tĂ© appelĂ© par pas mal de gens, jâai tout refusĂ©, sauf ce concert du Stade CharlĂ©ty avec Renaud, BĂ©nabar et dâautres. En revanche, je ne suis pas montĂ© Ă la tribune pour serrer la main de SĂ©golĂšne, je ne me sens pas Ă ma place sur des podiums politiques. La frontiĂšre est un peu floue, je lâadmets. Jâessaye de dĂ©fendre certaines valeurs dans mes textes, mais mes actions sont plutĂŽt locales. Militer est un mot qui se mĂ©rite. Si jâavais soutenu Hollande, est-ce je ne lâaurais pas regrettĂ© ? Quand je vois la politique menĂ©e par Manuel Valls, je suis plutĂŽt content de ne pas y ĂȘtre allĂ©. Animez-vous toujours des ateliers de slam ? - Je vais dans les Ă©coles, dans les maisons de retraite et de plus en plus en prison oĂč jâanime des ateliers de slam et donne un petit concert dâune demi-heure. En prison, jâentre en contact direct avec les dĂ©tenus. AprĂšs le concert, ils montent pour un contact humain. Jâai fait une bonne quinzaine de prisons, dont des prisons centrale oĂč les dĂ©tenus effectuent de trĂšs longues peines. Jâen parle dans un de mes derniers morceaux, "Le bout du tunnel". Ce taulard qui a pris 25 ans, je lâai rencontrĂ© Ă la maison centrale de Poissy. Câest parfois trĂšs violent quand je lâentends me dire que, si tout va bien, il sortira en 2024 !La suite aprĂšs la publicitĂ© Quel monde de dingue, ces gens vivent lâhorreur. Il faut se blinder. Je suis conscient que sâils sont lĂ câest quâils ont des raisons de lâĂȘtre, mais jây vais car je pense que la culture peut ĂȘtre utile, elle tend Ă Ă©viter la dĂ©shumanisation. Plus on ira les visiter, plus ils garderont un lien avec la vraie vie et moins compliquĂ©e sera la sortie. Les artistes en prison apportent aux dĂ©tenus une vraie bouffĂ©e dâoxygĂšne. Il faut savoir que, depuis des annĂ©es, ils voient les mĂȘmes tĂȘtes aux mĂȘmes heures. Si un Ă©vĂ©nement vient rompre cette monotonie, câest bĂ©nĂ©fique. Quand vous avez dĂ©butĂ©, aprĂšs le succĂšs de votre premier album, on parlait du slam comme de la grande dĂ©couverte musicale du moment. Finalement, peu dâartistes ont rĂ©ussi aprĂšs vous. Le slam vit toujours, je dĂ©plore quâil soit si peu traitĂ© mĂ©diatiquement dâautant quâil sort rĂ©guliĂšrement de trĂšs bons disques je pense Ă Souleymane Diamanka, Ă Rouda, Ă Ami Karim et Ă beaucoup dâautres slameurs. Je sais que Luciolle essaye de sorti son deuxiĂšme album, elle est trĂšs douĂ©e, sait chanter, elle a une voix magnifique et une belle plume. Ce sont en partie mes potes parce quâon a fait dix ans de scĂšne slam ensemble. Mais câest vrai que le slam est un peu compliquĂ© Ă dĂ©fendre dans la mesure oĂč il ne passe pas Ă la radio. Les artistes peuvent proposer le plus bel album du monde, sâils nâont pas comme moi la chance de passer Ă la tĂ©lĂ©vision et Ă la radio, leur travail restera fatalement confidentiel. Vous-mĂȘme passez peu en radio. DerniĂšrement, "Te manquer" est entrĂ© sur France Inter et "Funambule" sur Skyrock. Mais câest suite aprĂšs la publicitĂ© Votre slam, "Jâai mis des mots", flirte avec le hip hop. Dans "Funambule" aussi, le dĂ©bit est plus rapide et il y a des chĆurs dans le refrain. Sans cela, aucune chance dâĂȘtre programmĂ©, dâoĂč la nĂ©cessitĂ© pour moi de jouer le jeu dâun format chanson. Avez-vous le sentiment de faire une concession ? - Franchement, non. A part dans le premier album oĂč jâĂ©tais dans un dogme slam pas de chĆurs et pas de programmation. DĂšs le deuxiĂšme album, je nâai pas hĂ©sitĂ© Ă pencher vers un format chanson, mĂȘme dans mes textes, avec des sortes de refrains. Si je nây vois pas une concession faite aux radios, câest que nây crois plus tellement. Je sais que je ne suis pas dans un format classique, mais dans un art qui nâai pas trĂšs accessible il y a trop de mots, il faut pencher lâoreille tandis que la radio peut sâĂ©couter en fond suite aprĂšs la publicitĂ© Souvent, dans vos disques il y a une chanson Ă deux. On se souvient du slam avec Charles Aznavour "Tu es donc jâapprends". - Sur ce disque il y a un duo avec Francis Cabrel, par exemple. Jâadore les collaborations, croiser dâautres artistes, rencontrer dâautres univers, dâautres voix. Je ne chante pas, mais jâaime que des chansons figurent sur mes albums. Le duo avec Francis Cabrel est tout sauf une idĂ©e de maison de disques. Nous nous sommes rencontrĂ©s au QuĂ©bec, nous avons parlĂ© Ă©criture et il mâa proposĂ© dâaller assister aux Rencontres dâAstaffort. Jây suis allĂ© en auditeur libre, jâĂ©tais Ă fond, jâai Ă©normĂ©ment Ă©crit, il a vu que je mâinvestissais beaucoup câest pourquoi il mâa proposĂ© dâen ĂȘtre le parrain lâannĂ©e dâaprĂšs. Je suis venu trois jours en septembre 2012, je me suis de nouveau investi, jâai notamment Ă©crit ce duo, "La traversĂ©e", une histoire qui se passe sur la place du village. Elle mâa Ă©tĂ© inspirĂ©e par Astaffort. Je venais dâĂ©crire couplet quand jâai croisĂ© Ours, il Ă©tait stagiaire, je lui ai proposĂ© de mettre mes paroles en musique. Le lendemain, il y a avait le concert, nous sommes donc allĂ© voir Francis ensemble pour lui proposer ce duo. Il lâa acceptĂ©. Quelques mois plus tard, je lui ai proposĂ© de lâenregistrer pour lâalbum. Vous faites aussi un duo, "Course Ă la honte", avec Richard Bohringer ? Comment lâavez-vous rencontrĂ© ? - Nous nous connaissons depuis plusieurs annĂ©es, nous nous sommes retrouvĂ©s sur des salons du livre, nous avons pas mal sympathisĂ©. Câest une grande gueule trĂšs attachante. Nous avions participĂ© Ă lâĂ©mission "Taratata" ensemble, nous avions repris "Jeff" de Jacques Brel. Nous avions envie de faire un morceau ensemble, faire en sorte que deux gĂ©nĂ©rations dialoguent sur le monde un peu malade qui nous suite aprĂšs la publicitĂ© Souvent, les critiques vous reprochent de verser dans le bon sentiment. Comme le prenez-vous ? - Je ne vais pas essayer pour autant de faire autre chose, je ne vais pas jouer les mĂ©chants ou les subversifs pour faire plaisir Ă la critique. Je peux ĂȘtre subversif si je le sens, comme avec "Education nationale".Vis-Ă -vis des critiques, il est nĂ©cessaire de se blinder et de continuer Ă faire ce quâon a envie. Je garde mon cap, je me mets dans lâoptique de 2003-2004, quand jâĂ©crivais uniquement pour aller dire mon texte sur des scĂšnes slam, jâessaye de ne pas penser Ă la mise en musique, de ne pas me dire que ce texte-lĂ sera sur un album. Et ne pas penser non plus, au moment oĂč jâĂ©cris, Ă la rĂ©action des journalistes. Je veux garder la fraĂźcheur de mes dĂ©buts, y compris la naĂŻvetĂ©. Sophie Delassein - Le Nouvel Observateur Album "Funambule" Believe Concerts le 7 mars au Grand Rex ; les 14 et 15 mars au Trianon.
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